Précisions sur les cas humains de grippe aviaire à virus A(H5N8) en Russie

medecinedesvoyages.net

En Fédération de Russie, la survenue de 7 cas humains de grippe aviaire à virus A(H5N8) en décembre 2020 avait fait l'objet d'une nouvelle sur le site mesvaccins.net le 22 février 2021 (voir nouvelle 17108). La notification faite à à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) par le point focal national du RSI (Règlement sanitaire international) pour la Fédération de Russie apporte quelques informations complémentaire.

Les cas concernaient des personnels qui avaient participé entre le 11 et le 18 décembre 2020 à une opération de lutte contre un foyer de grippe aviaire à virus A(H5N8) détecté dans une exploitation avicole de l'oblast d'Astrakhan où 101 000 des 900 000 poules pondeuses de l'exploitation étaient mortes.

Des écouvillons nasopharyngés et des échantillons de sérum avaient été prélevés sur les travailleurs de l'élevage de volailles et le personnel impliqué dans la lutte contre l'épidémie dans l'élevage dans le cadre de la surveillance.

Le diagnostic des 7 cas a été confirmé par le Centre national de recherche en virologie et biotechnologie VECTOR (laboratoire de référence H5 de l'OMS). Ils sont restés asymptomatiques pendant toute la durée du suivi (plusieurs semaines). Leur âge se situait entre 29 et 60 ans et cinq étaient des femmes. Au total, 24 contacts étroits des cas confirmés ont été identifiés et 150 personnes ont été surveillées pour détecter des signes cliniques de maladie respiratoire et ont reçu un traitement prophylactique antiviral. Aucun symptôme n'a été signalé chez ces personnes. Des informations sur le suivi sérologique des contacts des cas positifs sont cependant nécessaires pour évaluer pleinement le risque de transmission inter-humaine.

Les virus de la grippe aviaire A(H5N8) isolés dans ce foyer appartenaient au clade 2.3.4.4b des virus de l'influenza aviaire A(H5Nx).

Sur la base des informations actuellement disponibles, l'OMS estime que le risque de transmission interhumaine reste faible.

Source : Organisation Mondiale de la Santé (OMS).