Au cours des dernières semaines, le GeoSentinel Surveillance and Research Network a identifié 4 voyageurs de retour de Bali en Indonésie qui ont présenté une infection à virus Chikungunya. Deux des 4 patients ont été confirmés par RT-PCR, un avait une infection probable avec un titre élevé d'anticorps IgM, et le 4e avait une infection probable d'après les tests effectués à Bali.
Tous les 4 se sont rendus à Bali en tant que touristes entre mars et juin 2022. Leurs symptômes ont débuté pendant le voyage ou peu de temps après leur retour dans leur pays d'origine en Europe (Pays-Bas, France, Allemagne et Espagne).
Compte tenu de ces cas récents il est recommandé aux voyageurs d'être conscients du risque continu de Chikungunya sur l'île de Bali et de de mettre en place une protection individuelle anti-vectorielle.
Rappel sur le virus Chikungunya :
Le chikungunya est une maladie virale transmise par des moustiques décrite pour la première fois à l'occasion d'une flambée dans le sud de la Tanzanie en 1952. Le virus responsable est arbovirus ((virus transmis par les arthropodes), un Alphavirus de la famille des Togaviridae. Il est transmis d'un être humain à l'autre par les piqûres de moustiques femelles infectées. Les moustiques incriminés sont le plus souvent Aedes aegypti et Aedes albopictus, susceptibles de piquer pendant la journée, bien que leur activité maximale se situe surtout tôt le matin et en fin d'après-midi. Les deux espèces piquent à l'extérieur, mais Aedes aegypti le fait aussi volontiers à l'intérieur des bâtiments.
La maladie se manifeste généralement entre quatre et huit jours après la piqure par un moustique infecté. Elle est fortement invalidante et se caractérise par l'apparition brutale de fièvre souvent accompagnée de douleurs articulaires intenses concernant principalement les petites ceintures articulaires (poignets, doigts, chevilles, pieds), de douleurs musculaires et de céphalées. La plupart des patients se rétablissent complètement, mais dans certains cas l'arthralgie peut persister pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. On a signalé des cas occasionnels de complications oculaires, neurologiques et cardiaques, ainsi que des douleurs gastro-intestinales. Les personnes les plus à risque sont les malades chroniques, les enfants en bas âge et les femmes enceintes. Rarement, surtout chez les enfants, elle peut causer une méningite. La prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements antidouleurs et anti-inflammatoires.
Conseils aux voyageurs :
Aucun vaccin n'est disponible contre le chikungunya. Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :
Source : ProMED.