Le point sur la grippe aviaire hautement pathogène A(H5N1) au niveau mondial

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L'Organisation mondiale de la santé a publié une évaluation sur la situation de lagrippe aviaireA(H5N1).

Chez les animaux

  • Les virus de la grippe aviaire A(H5N1), en particulier ceux du clade 2.3.4.4b, continuent à se diversifier génétiquement et à se répandre géographiquement. A partir de 2021 et en 2022, l'Europe et l'Amérique du Nord ont observé la plus grande et la plus étendue des épidémie de grippe aviaire avec une persistance inhabituelle du virus dans les populations d'oiseaux sauvages. Un plus large éventail d'espèces d'oiseaux sauvages continuent d'être infectés à l'échelle mondiale, ce qui a d'importantes répercussions écologiques et a causé des mortalités massives chez certaines espèces.
  • De plus, l'infection continue des oiseaux sauvages et migrateurs a conduit à de multiples incursions chez les espèces domestiques qui ont conduit à des opportunités accrues de générer de multiples génotypes aux signes cliniques variés.
  • Certains des virus récents ont causé des infections graves avec des signes neurologiques chez les mammifères. Les mammifères touchés comprennent le blaireau, l'ours noir, le lynx roux, le coyote, le dauphin, le furet, le chat pêcheur, le renard, le lynx, le vison (transmission de vison à vison dans une ferme espagnole), l'opossum, la loutre, le porc, le putois, le marsouin, le raton laveur, les chiens viverrins, les phoques et le skunk.
  • Une surveillance et un dépistage réguliers des séquences virales ont trouvé peu de séquences avec des marqueurs d'adaptation aux mammifères. Ces mutations sont susceptibles d'être survenues après la transmission à l'hôte mammifère et ne semblent pas se transmettre au-delà.

Chez l'homme

  • Les premières infections humaines par les virus de la grippe A(H5N1) clade 2.3.4.4b ont été détectées début 2020 chez l'homme. Des cas ont été rapportés en Chine (1 cas), Espagne (2 cas), Royaume-Uni de Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord (1 cas), les États-Unis d'Amérique (1 cas) et le Viet Nam (1 cas). Les 4 cas humains signalés en Europe et en Amérique du Nord étaient asymptomatiques ou légers. Le cas détecté en Chine a entraîné un décès tandis que le cas au Viet Nam présentait des symptômes graves mais s'est rétabli.
  • Tous les cas humains ont été exposés à des volailles infectées soit en participant à des activités de riposte à des foyers aviaires ou par exposition directe à des volailles infectées dans des exploitations de basse-cour ou sur des marchés d'oiseaux vivants.
  • Les séquences virales de ces cas humains, lorsqu'elles étaient disponibles, n'ont pas montré de marqueurs d'adaptation aux mammifères ni de résistance aux inhibiteurs de la neuraminidase (tels que l'oseltamivir) ou des inhibiteurs d'endonucléases (tels que le baloxavir).

Source :<o:p>Organisation mondiale de la santé.