L’EMA recommande d’autoriser le vaccin anti-virus respiratoire syncitial de GSK chez l’adulte âgé

Publié le 14 mai 2023 à 18h02

Biographie

MD, PhD, ancien directeur scientifique de l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), Brétigny sur Orge, France.

Habilitation à diriger les recherches.

Enseignant à l’Ecole du Val-de-Grâce, à l’université d’Aix-Marseille, à l’Institut de formation en soins infirmiers Saint Joseph, Marseille.

Expert auprès de Santé publique France, de la Haute autorité de santé (HAS) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC).

Membre du Comité de protection des personnes (CPP) Sud-Ouest et Outre-mer II.

Liens d'intérêt

Absence de lien avec l’industrie pharmaceutique.

Aucune participation à des études cliniques de médicaments ou vaccins.

Déclaration établie le 2 janvier 2012, mise à jour le 21 septembre 2021.

Récemment, les progrès réalisés dans la mise au point d’un vaccin contre la bronchiolite provoquée par le virus respiratoire syncitial ont été présentés (actualité du 12 janvier 2023). Un vaccin développé par le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) et destiné à protéger les adultes âgés était alors le plus avancé.

Dans un avis rendu le 26 avril 2023, le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne du médicament (EMA) a rendu un avis favorable à l’autorisation de mise sur le marché du vaccin baptisé Arexvy pour la prévention des infections respiratoires basses dues au VRS chez l’adulte de 60 ans et plus. Le vaccin est de type sous-unité, il contient une glycoprotéine de surface modifiée du VRS, associée à l'adjuvant AS01. Il a été conçu pour stimuler l’immunité cellulaire et humorale contre le VRS chez des personnes ayant déjà été en contact avec le virus au cours de leur vie, ce qui est le cas de la majorité des sujets âgés.

L’avis de l’EMA est basé sur les données d’un essai mené sur 25 000 adultes dans 17 pays et toujours en cours. Sur la population cible des adultes âgés de 60 ans et plus, le vaccin a montré une efficacité globale de protection contre les infections respiratoires basses dues au VRS de 82,6 %. Dans le groupe des adultes plus âgés présentant au moins une comorbidité (affection cardiorespiratoire, endocrinienne ou métabolique), l’efficacité a été évaluée à 94,6 %. Les effets indésirables sont restés des effets communs aux vaccins, modérés et résolutifs : douleurs au point d’injection, céphalées, fatigue, myalgies, arthralgies. L’EMA a rappelé que la prévention des infections dues au VRS chez les sujets âgés présentait un intérêt majeur pour la santé publique.

Il revient à présent à la Commission européenne de délivrer l’AMM. En France, la Commission technique des vaccinations de la Haute Autorité de santé se prononcera ensuite sur la place de ce vaccin dans la stratégie nationale de prévention des infections respiratoires basses chez les personnes âgées de 60 ans et plus.

Source

Avis du Committee for Medicinal Products for Human Use (CHMP), Agence européenne des médicaments (European Medicines Agency, EMA), 26/04/2023.