Au Viêt Nam, signalement de sept cas de botulisme dont un mortel

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Au moins sept cas de botulisme ont été enregistrés Au Viêt Nam en mai 2023.
Le ministère vietnamien de la santé a signalé trois cas de botulisme , traités à l'hôpital Cho Ray.

  • À la mi-mai, trois enfants, âgés de 14, 13 et 10 ans, ont été diagnostiqués avec un empoisonnement au botulisme et traités avec de l'antitoxine à l'hôpital Cho Ray, à Ho Chi Minh Ville. Ils avaient mangé des saucisses de porc achetées à un vendeur ambulant.
  • L'hôpital Cho Ray a déclaré avoir découvert trois nouveaux cas de botulisme dans la ville de Thu Duc, chez deux familles. Deux patients de sexe masculin, âgés de 18 et 26 ans, avaient mangé de la nourriture provenant d'un vendeur ambulant. Par ailleurs, un homme de 45 ans a consommé de la sauce de poisson qui, selon les autorités, avait été stockée pendant une longue période. Les médias locaux ont rapporté que l'homme de 45 ans, qui avait été admis dans un autre hôpital, était décédé.

Après avoir traité les trois premiers cas, l'hôpital n'avait plus de stock d'antitoxine. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a participé à la recherche d'un stock d'antitoxine pour traiter l'empoisonnement botulique, qui est maintenant arrivé au Viêt Nam.

Au début de l'année, l'Administration vietnamienne de l'alimentation (VFA) avait déjà signalé plusieurs cas de botulisme (voir la nouvelle 20631 du 27 mars 2023).

Rappels sur le botulisme .

L'agent pathogène impliqué dans le botulisme est une bactérie appelée Clostridium botulinum. C'est la toxine extrêmement puissante qu'elle synthétise qui est responsable de la maladie. Sur les sept types de botulisme connus aujourd'hui, quatre (les types A, B, E et plus rarement F) affectent l'homme.

La toxine se développe notamment dans les aliments mal conservés, et la maladie résulte en général d'une intoxication alimentaire. Si le botulisme est rare, sa mortalité reste élevée quand le traitement n'est pas immédiat.

Le botulisme se déclare après une incubation de quelques heures à quelques jours, en fonction du mode de contamination. En général, les personnes ayant partagé les mêmes aliments manifestent des symptômes identiques, mais avec une gravité variable. Ceux-ci débutent par une atteinte oculaire (défaut d'accommodation, vision floue), une sécheresse de la bouche accompagnée d'un défaut de déglutition voire d'élocution, puis d'une parésie à une paralysie des muscles. Dans les formes avancées, ils évoluent vers une paralysie descendante des membres et des muscles respiratoires. C'est cette insuffisance respiratoire qui entraîne le décès.

Le traitement du botulisme est essentiellement symptomatique et requiert, dans les formes sévères, des soins respiratoires intensifs avec ventilation assistée.

La prévention du botulisme alimentaire repose sur l'application de bonnes pratiques dans la préparation des aliments, notamment pour ce qui concerne la conservation et l'hygiène. Le botulisme peut être prévenu par l'inactivation des spores bactériennes dans les produits ou les conserves stérilisés à la chaleur (par autoclavage, par exemple) ou encore par inhibition de la croissance bactérienne dans d'autres produits. La pasteurisation à chaud industrielle (produits pasteurisés conditionnés sous vide, produits fumés à chaud) peut ne pas suffire pour détruire toutes les spores.

Source : Food Safety News.