La Réunion : le point sur les cas de chikungunya autochtone
Depuis le 23/08, plusieurs cas confirmés de chikungunya autochtones ont été signalés à La Réunion. A ce jour, 7 cas ont été confirmés et un cas infirmé par le Centre National de Référence associé des arboviroses (CNRa). Parmi ces cas, 6 sont regroupés en un foyer de Saint Gilles les Bains. Un cas pour lequel aucun lien n’a pu être établi a été identifié à l’Ermitage.
Les agents de la lutte anti-vectorielle de l’ARS ont entrepris autour de chacun de ces cas des mesures de prospection de gîtes larvaires, de traitement insecticide, de sensibilisation et de recherche de cas suspects dans le périmètre concerné afin de réduire le risque d’installation d’une circulation autochtone.
Des informations ciblées ont été également adressées à l’ensemble des professionnels de santé.
La période actuelle, fin d’hiver austral, est caractérisée par une densité vectorielle encore limitée, mais l'arrivée de conditions plus favorables à l'activité vectorielle incite l’ensemble des acteurs à la plus grande vigilance. Dans ce contexte, les autorités de santé incitent le personnel médical à prescrire une biologie permettant la confirmation ou l’infirmation du diagnostic chez tout patient qui présenterait un syndrome pseudo-grippal avec douleurs articulaires.
La stratégie diagnostique recommandée est la suivante : La PCR, à réaliser dans les 8 premiers jours, est le test diagnostic de référence. Ainsi, il convient d’inciter le patient à aller réaliser une biologie de confirmation le plus tôt possible après l’apparition des symptômes. En effet, la séroconversion (apparition d’IgG dans un second prélèvement réalisé à plus de 10 jours du premier) permet également de confirmer l’infection mais à distance du début des symptômes.
L’infection par le virus du chikungunya est considérée comme immunisante : dans le cas où une sérologie précoce (< J5) serait réalisée, la présence d’IgG dirigées contre le virus du chikungunya permet d’exclure la maladie.
Source : Santé publique France