La Réunion : la phase de décroissance épidémique du chikungunya se confirme
À La Réunion, depuis le début de l'année 2025, plus de 51 000 cas autochtones biologiquement confirmés de chikungunya ont été recensés sur l’île, dont 1 266 en S19 contre 1 784 en S18, un pic de 7 500 cas ayant été atteint en S13. La confirmation biologique systématique des cas suspects pourrait avoir été interrompue, notamment dans les zones de forte circulation de la maladie.
Figure : Distribution des consultations estimées pour des cas cliniquement évocateurs de chikungunya ayant consulté en médecine de ville et des passages aux urgences pour motif chikungunya, La Réunion, S01/2025 à S20/2025
En médecine de ville les consultations pour chikungunya sont en diminution depuis la S18. L’activité du réseau de médecins sentinelle pour motif chikungunya représente 6,4% de l’activité totale en S20 versus 9,3% en S19 et 14% en S18. Rapporté à l’échelle de l’île, on estime à 4 730 le nombre de consultations en médecine de ville pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 20 (contre 8 550 en S19, -42%).
Depuis la S17, le nombre de passages aux urgences pour motif chikungunya était à la baisse. Un pic a été atteint en S16 (389 passages). Ce nombre passait de 165 en S19 à 116 en S20 (-30%). Cette diminution concerne aussi bien les adultes que les enfants. Le nombre d'hospitalisation pour ce motif était également en baisse.
A ce jour le nombre de cas hospitalisé plus de 24h pour chikungunya depuis le début de l'année est de 391. Le chikungunya était le motif d’admission pour 342 d’entre-eux, dont 98% présentaient au moins un facteur de risque de forme sévère.
A ce jour, 71 cas graves (c’est-à-dire ayant présenté au moins une défaillance d’organe) (dont 39 adultes de plus de 65 ans avec comorbidités et 23 nourrissons de moins de 3 mois) ont été signalés.
Depuis le début de l’année, 12 décès survenus entre les semaines 11 et 17 chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya. Trente-huit autres décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya, dont deux enfants de moins de 6 mois.