L'OMS ajoute le XFG aux variantes du SARS-CoV-2 sous surveillance

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Le 25 juin, le groupe consultatif technique sur l'évolution des virus (TAG-VE) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté le variant XFG à sa liste de variantes du SARS-CoV-2 sous surveillance (VUM), alors que les proportions mondiales augmentent rapidement. Dans leur première évaluation des risques, les experts ont déclaré que le risque pour la santé publique était actuellement faible.

XFG est l'une des nombreuses ramifications de la sous-variante JN.1, et l'échantillon le plus ancien a été prélevé à la fin du mois de janvier. Il s'agit d'un recombinant de LF.7 et LP.8.1.2. Par rapport à NB.1.8.1, désigné comme VUM à la fin du mois de mai, XFG présente des mutations distinctes dans la protéine spike. Deux des mutations de la protéine spike sont liées à l'évitement des anticorps de classe 1/2 (voire la remarque en fin de nouvelle).

Des expériences avec des pseudovirus montrent une réduction de 1,9 fois de la neutralisation par rapport à LP.8.1.1. Des études impliquant des souris vaccinées ont montré des anticorps neutralisants similaires ou légèrement inférieurs contre le XFG par rapport aux antigènes KP.2 ou LP.8.1.

En mai, la proportion de virus XFG a augmenté dans les trois régions de l'OMS qui partagent régulièrement des séquences de SARS-CoV-2, en particulier en Asie du Sud-Est. Le nombre de cas et d'hospitalisations augmente dans les pays où la proportion de virus XFG est élevée, mais rien n'indique pour l'instant que les infections sont plus graves.

Aux États-Unis, la variante XFG représentait 14 % des échantillons séquencés, selon la dernière mise à jour des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), qui porte sur les données recueillies jusqu'au 21 juin.

Dans l'ensemble, l'équipe de l'OMS a déclaré que le XFG semble présenter un avantage modéré en termes de croissance et un faible risque d'échappement immunitaire, bien que la confiance dans les évaluations soit faible, en raison de l'expansion récente et des faibles niveaux de séquençage. En outre, une seule étude a été réalisée pour évaluer l'antigénicité.

Remarque : Les principaux épitopes des anticorps neutralisants du SARS-CoV2 résident dans le domaine de liaison au récepteur (RBD) de la protéine de la pointe. Les épitopes du RBD sont ensuite divisés en au moins quatre classes sur la base de la structure du complexe antigène-anticorps. Parmi ces épitopes, ceux des classes 1 et 2 se superposent aux sites de liaison de l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2 (ECA2) (site de liaison du récepteur) et sont la cible d'anticorps neutralisants puissants. 

Source : CIDRAP, OMS