L’OMS propose un guide pour la prise en charge clinique de la dengue
La dernière édition de « Dengue: guidelines for diagnosis, treatment, prevention and control » publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) date de 2009. Il s'agit d'un ouvrage de synthèse, très utile pour tous les professionnels de santé confrontés à une maladie de plus en plus étendue, toujours invalidante et parfois grave, contre laquelle il n'existe pas à l'heure actuelle de vaccin ou de traitement spécifique.
Considérant qu'il fallait encore améliorer l'information apportée aux médecins susceptibles de rencontrer des cas de dengue, l'OMS vient de mettre en ligne un « Guide pour la prise en charge clinique de la dengue ». Le document de 114 pages, en Français, traite essentiellement du diagnostic (y compris le diagnostic différentiel) et du traitement de la maladie. Il se veut très pratique et didactique, présentant plusieurs scénarios d'évolution clinique et des algorithmes de décision.
Surtout, ce guide a tenu compte de critiques adressées à la classification des formes cliniques de dengue sur laquelle reposaient auparavant les conduites à tenir proposées par l'OMS. Cette ancienne classification utilisait des critères parfois difficiles à rechercher ou apprécier, et elle ne prenait pas en compte les formes graves de dengue autres que les formes hémorragiques (formes compliquées d'hépatite, d'encéphalite, formes du sujet âgé…). Le caractère imprévisible de l'évolution clinique de la maladie est bien souligné, les complications se manifestant généralement dans une phase tardive (vers le 4ème jour d'évolution), souvent associée à une amélioration apparente (chute de la fièvre). Ce caractère impose une surveillance attentive des malades, qui repose toutefois sur des examens simples à réaliser. L'adaptation rapide et mesurée du traitement symptomatique est alors possible et se montre généralement efficace.
Cet ouvrage devrait intéresser les tropicalistes et tous les médecins confrontés aux pathologies du retour.
A noter, en page 12, une erreur dans le tableau 2 : la fièvre jaune n'est toujours pas présente en Asie, et le vaccin antiamaril n'y est donc pas nécessaire.
Source : Organisation mondiale de la santé.