Campagne de vaccination contre le choléra en Irak

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En Irak, le 15 septembre 2015, le Point focal national du Règlement sanitaire international a notifié à l'Organisation mondiale de la santé la confirmation en laboratoire d'une épidémie de choléra à Vibrio cholerae 01 Inaba (nouvelles du 16 et 30 septembre 2015).

Au 8 octobre, 1.263 cas confirmés en laboratoire avaient été notifiés.

Le nombre actuel de cas confirmés est 2.171. Aucun décès notifiés à l'Organisation mondiale de la santé. Sur les 18 gouvernorats, 15 notifient des cas de choléra.

Les autorités irakiennes expliquent cette épidémie par la mauvaise qualité des eaux de l'Euphrate, qui a atteint un niveau trop bas.

Selon les Nations unies, environ 3,2 millions de personnes ont été déplacées en Irak depuis le début de l'année 2014. La crainte est de voir la maladie se répandre dans les camps de réfugiés où les conditions sont favorables à ce genre de contamination.

L'OMS a mobilisé une équipe d'experts internationaux au titre du Réseau mondial d'alerte et d'action en cas d'épidémie (GOARN) pour aider le Ministère de la santé à combattre cette flambée.

Le 28 octobre (information de la Fondation Thomson Reuters), l'Organisation mondiale de la Santé lance une campagne pour vacciner 255.000 personnes (vaccination par un vaccin oral bactérien inactivé nécessitant deux doses par patient), dans le but de contenir la première épidémie de choléra majeure du pays depuis 2012. La campagne se concentre sur la vaccination des populations déplacées par des conflits, notamment la guerre contre legroupe État islamique. Dans un camp du quartier de Jamiya, à Bagdad, une équipe médicale a administré des doses de vaccin aux adultes comme aux enfants.

Dans les zones touchées par le choléra, en particulier dans les camps de réfugiés, de personnes déplacées à l'intérieur du pays, les activités d'hygiène ont elles aussi été renforcées.

Ces activités consistent notamment à :

  • distribuer des bouteilles d'eau, des trousses d'hygiène et de purification de l'eau, ainsi que des comprimés de chlorure de chaux et de chlore ;
  • établir des points de distribution d'eau ;
  • mener des actions d'assainissement, comme la désinfection des fosses septiques des établissements de santé,
  • améliorer les infrastructures d'assainissement, notamment les stations d'épuration de l'eau, le nettoyage régulier des latrines et des bains, et la collecte, l'élimination et la gestion des déchets solides ;
  • diffuser des messages clés sur la prévention du choléra par le biais de divers réseaux, notamment les médias sociaux, les chaînes de radio nationales, les messages SMS et les campagnes porte à porte.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net.

Sources : Organisation mondiale de la santé ; Fondation Thomson Reuters.