Documentation Infection par le Virus respiratoire Syncytial

Infection par le Virus respiratoire Syncytial

En cours de rédaction

Cause

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus de la famille des Paramyxoviridae, qui infecte les cellules épithéliales des voies respiratoires. Le génome viral est un ARN monocaténaire, non segmenté et de polarité négative. Il est enfermé dans une capside de symétrie hélicoïdale, elle-même enveloppée par une membrane lipidique dans laquelle sont insérées des protéines de surface. On distingue deux sous-groupes principaux de VRS, A et B, en raison de la variabilité de ces protéines et de différences antigéniques.

Le VRS est un virus répandu et très contagieux qui provoque des infections respiratoires plus ou moins graves chez les enfants mais aussi chez les adultes. Il semble que, après 4 ans, toutes les personnes ont été exposées au moins une fois au VRS, mais des réinfections restent possibles tout au long de la vie.

Le VRS circule essentiellement pendant les saisons froides, d’octobre à mars dans l’hémisphère nord.

La transmission

Le VRS est présent dans les sécrétions respiratoires et la salive des personnes infectées. Il est propagé par la toux et les éternuements, il peut aussi se trouver sur les mains et rester infectieux plusieurs heures à la surface d’objets contaminés (ces objets sont appelés «fomites»). L’entrée du virus se fait au niveau des muqueuses du rhinopharynx. L’incubation dure 2 à 8 jours.

L’exposition à la pollution atmosphérique pourrait faciliter l’infection et en rendre l’évolution plus sévère.

Clinique

Le VRS est à l'origine de différentes maladies ou expressions cliniques, allant de légères infections des voies respiratoires supérieures (rhume) à des infections graves des voies respiratoires inférieures (bronchiolite ou pneumonie).

Dans les formes bénignes, majoritaires, la réplication du virus reste limitée au nez et à la gorge. Les principaux symptômes observés sont les suivants : toux, rhinorrhée (nez qui coule), parfois fièvre peu élevée. L'évolution se fait spontanément vers la guérison, en 5 à 10 jours.

Les formes graves s’observent surtout chez les enfants les plus jeunes (avant l’âge de 2 ans) et chez les prématurés, ainsi que chez les personnes âgées et celles avec des conditions médicales sous-jacentes (maladie cardiaque ou respiratoire, déficit immunitaire). L’incubation est alors plus courte (2 à 4 jours), et après la phase de rhume, l’infection gagne les voies respiratoires inférieures, bronches et bronchioles. La fièvre peut s’élever, la respiration devient difficile (dyspnée), rapide et sifflante.

Chez l’enfant, le tableau est celui d’une bronchiolite. Elle évoluera le plus souvent favorablement, mais un avis médical est nécessaire, en particulier avant l’âge de 6 semaines, ou de 3 mois pour un prématuré, et des signes de gravité potentielle doivent conduire à l’hospitalisation : en plus de la toux et des difficultés à respirer, arrêt de l’alimentation, vomissements, agitation et pleurs inhabituels ou au contraire somnolence. Cinquante à quatre-vingt pour cent des bronchiolites conduisant à une hospitalisation seraient dues au VRS.

Chez l’adulte fragile, le VRS va provoquer une pneumonie semblable à celle de la grippe, avec ses complications respiratoires et cardiaques. L’accueil en réanimation est alors nécessaire.

Le diagnostic

Il est généralement fait sur la clinique. La confirmation est possible par la mise en évidence des antigènes viraux (méthodes immunoenzymatiques) ou de l’ARN (RT-PCR). La recherche des anticorps a peu d’intérêt car ils sont présents dans quasiment toute la population.

Prévention et traitement

Les mesures préventives générales comprennent le lavage des mains régulier, l'évitement des contacts étroits avec des personnes malades, et le nettoyage des surfaces touchées.

Le palivizumab (Synagis) est un anticorps monoclonal anti-VRS qui est indiqué chez les nourrissons à haut risque pour prévenir les infections graves à VRS. Un nouvel anticorps monoclonal , le nirsevimab (Beyfortus) est autorisé dans l'Union européenne depuis le 31 octobre 2022.

Voir ci-dessous les informations sur la vaccination anti-VRS.

Le traitement de l'infection à VRS est principalement symptomatique : hydratation, traitement anti-pyrétique, oxygénothérapie si nécessaire. Une hospitalisation peut être nécessaire en cas de forme grave.

Les recommandations vaccinales

Le vaccin Arexvy du laboratoire GSK est autorisé dans les pays de l'Union européenne depuis le 16 juin 2023 dans l'indication suivante : prévention des infections respiratoires basses dues au VRS chez l’adulte de 60 ans et plus.

Le vaccin Abrysvo du laboratoire Pfizer vient de recevoir (20 juillet 2023) un avis favorable de l'agence européenne des médicaments (EMA) pour sa commercialisation de ce vaccin dans l'Union européenne (autorisation en attente de la décision de la Commission européenne). Il s'agit du premier vaccin anti-VRS indiqué pour l'immunisation passive des nourrissons de la naissance à six mois grâce à son administration à la mère pendant la grossesse. Ce vaccin est également indiqué chez les personnes âgées de 60 ans et plus pour la prévention des maladies des voies respiratoires inférieures causées par le VRS.

Il n'existe pas encore de recommandations vaccinales contre le VRS en France.

Les données épidémiologiques

Le VRS est la cause la plus fréquente d'hospitalisation chez les enfants de moins d'un an dans de nombreux pays. La plupart des enfants ont été infectés au moins une fois avant l'âge de deux ans. Les épidémies de VRS ont généralement lieu en hiver dans les régions tempérées. Les adultes peuvent également être infectés par le VRS, généralement avec des symptômes plus modérés, mais des infections graves puissent survenir chez les personnes âgées ou immunodéprimées.

Les données de couverture vaccinale

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Cause

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus de la famille des Paramyxoviridae, qui infecte les cellules épithéliales des voies respiratoires. Le génome viral est un ARN monocaténaire, non segmenté et de polarité négative. Il est enfermé dans une capside de symétrie hélicoïdale, elle-même enveloppée par une membrane lipidique dans laquelle sont insérées des protéines de surface. On distingue deux sous-groupes principaux de VRS, A et B, en raison de la variabilité de ces protéines et de différences antigéniques.

Le VRS est un virus répandu et très contagieux qui provoque des infections respiratoires plus ou moins graves chez les enfants mais aussi chez les adultes. Il semble que, après 4 ans, toutes les personnes ont été exposées au moins une fois au VRS, mais des réinfections restent possibles tout au long de la vie.

Le VRS circule essentiellement pendant les saisons froides, d’octobre à mars dans l’hémisphère nord.

La transmission

Le VRS est présent dans les sécrétions respiratoires et la salive des personnes infectées. Il est propagé par la toux et les éternuements, il peut aussi se trouver sur les mains et rester infectieux plusieurs heures à la surface d’objets contaminés (ces objets sont appelés «fomites»). L’entrée du virus se fait au niveau des muqueuses du rhinopharynx. L’incubation dure 2 à 8 jours.

L’exposition à la pollution atmosphérique pourrait faciliter l’infection et en rendre l’évolution plus sévère.

Clinique

Le VRS est à l'origine de différentes maladies ou expressions cliniques, allant de légères infections des voies respiratoires supérieures (rhume) à des infections graves des voies respiratoires inférieures (bronchiolite ou pneumonie).

Dans les formes bénignes, majoritaires, la réplication du virus reste limitée au nez et à la gorge. Les principaux symptômes observés sont les suivants : toux, rhinorrhée (nez qui coule), parfois fièvre peu élevée. L'évolution se fait spontanément vers la guérison, en 5 à 10 jours.

Les formes graves s’observent surtout chez les enfants les plus jeunes (avant l’âge de 2 ans) et chez les prématurés, ainsi que chez les personnes âgées et celles avec des conditions médicales sous-jacentes (maladie cardiaque ou respiratoire, déficit immunitaire). L’incubation est alors plus courte (2 à 4 jours), et après la phase de rhume, l’infection gagne les voies respiratoires inférieures, bronches et bronchioles. La fièvre peut s’élever, la respiration devient difficile (dyspnée), rapide et sifflante.

Chez l’enfant, le tableau est celui d’une bronchiolite. Elle évoluera le plus souvent favorablement, mais un avis médical est nécessaire, en particulier avant l’âge de 6 semaines, ou de 3 mois pour un prématuré, et des signes de gravité potentielle doivent conduire à l’hospitalisation : en plus de la toux et des difficultés à respirer, arrêt de l’alimentation, vomissements, agitation et pleurs inhabituels ou au contraire somnolence. Cinquante à quatre-vingt pour cent des bronchiolites conduisant à une hospitalisation seraient dues au VRS.

Chez l’adulte fragile, le VRS va provoquer une pneumonie semblable à celle de la grippe, avec ses complications respiratoires et cardiaques. L’accueil en réanimation est alors nécessaire.

Le diagnostic

Il est généralement fait sur la clinique. La confirmation est possible par la mise en évidence des antigènes viraux (méthodes immunoenzymatiques) ou de l’ARN (RT-PCR). La recherche des anticorps a peu d’intérêt car ils sont présents dans quasiment toute la population.

Prévention et traitement

Les mesures préventives générales comprennent le lavage des mains régulier, l'évitement des contacts étroits avec des personnes malades, et le nettoyage des surfaces touchées.

Le palivizumab (Synagis) est un anticorps monoclonal anti-VRS qui est indiqué chez les nourrissons à haut risque pour prévenir les infections graves à VRS. Un nouvel anticorps monoclonal , le nirsevimab (Beyfortus) est autorisé dans l'Union européenne depuis le 31 octobre 2022.

Voir ci-dessous les informations sur la vaccination anti-VRS.

Le traitement de l'infection à VRS est principalement symptomatique : hydratation, traitement anti-pyrétique, oxygénothérapie si nécessaire. Une hospitalisation peut être nécessaire en cas de forme grave.