La Société de médecine des voyages édite un guide de bonnes pratiques à l'usage des centres de vaccination internationale

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De statut juridique très variable, privé ou public, civil ou militaire, rattaché à un hôpital universitaire ou à une collectivité territoriale, avec une activité importante ou non, les Centres de vaccination internationale (CVI) se sont regroupés en 1986, sous l'impulsion du Pr Maxime Armengaud, au sein de l'APMAVOY devenue par la suite la Société de Médecine des Voyages (SMV).

Le Règlement sanitaire international (RSI) élaboré par l'Organisation mondiale de la Santé en 2005 et ratifié par la France depuis juin 2007, précise les règles administratives de la vaccination antiamarile. En France métropolitaine, seuls les CVI sont habilités à délivrer les certificats ad hoc permettant aux voyageurs de passer les contrôles sanitaires aux frontières. Le département de la Guyane, située en zone d'endémie amarile, fait l'objet de mesures particulières.

Le RSI conforte l'existence des CVI dans son annexe 7. Dans la dynamique de la démarche qualité formelle qui caractérise notre époque, il revenait naturellement à la SMV de proposer dès 2006 un guide de bonnes pratiques à l'usage des CVI.

Le décret 2013-30 du 9 janvier 2013 précise les conditions d'application du RSI en France et définit dans sa section II la procédure d'habilitation des centres de vaccination antiamarile. Les centres sont agréés par le directeur général de l'Agence régionale de santé dont ils dépendent. L'article R 3115-55 précise les éléments constitutifs du dossier de demande d'agrément. Cet agrément est accordé au responsable médical désigné du centre pour une durée limitée de cinq ans.

A la suite de la position du groupe SAGE (Groupe stratégique consultatif d'experts, en anglais Strategic Advisory Group of Experts)annoncée par l'OMS en mai 2013 et publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de juin 2013, l'annexe 7 du RSI a été modifiée en juin 2014 pour une application de la validité à vie d'une injection d'un vaccin amarile (mesure appliquée pour tous les pays depuis le 11 juillet 2016).

Ceci a conduit les CVI à réfléchir sur leur mission, et ce d'autant plus que ces derniers ont vu leur activité de vaccination complétée par la dispensation de conseils de prévention concernant aussi bien les maladies à prévention vaccinale que le paludisme et d'autres maladies vectorielles ou les maladies à transmission hydro-alimentaire.

Le premier groupe de travail chargé d'élaborer ce guide avait initialement procédé à une analyse de l'état des lieux, présentée à Lille lors de la réunion d'automne de la SMV (novembre 2005) et publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) en juin 2006. Au cours des deux années suivantes, le groupe s'était réuni à six reprises pour réfléchir sur nos pratiques et rédiger le guide de bonnes pratiques, dont l'ambition était de proposer aux CVI un cadre de pratiques professionnelles permettant d'offrir au public les garanties de qualité qu'il attend. Dans leur propos liminaires, les coordonnateurs de ce premier groupe précisaient «Nous sommes conscients des limites de cette première version qui doit maintenant être confrontée à la réalité quotidienne de nos collègues pour être améliorée et obtenir ainsi un socle commun consensuel pour une pratique de qualité dans la prise en charge de la préparation médicale d'un voyage."

La révision de ce guide était rendue nécessaire par l'évolution du cadre règlementaire et des pratiques mises en évidence par une nouvelle enquête exhaustive réalisée en 2012 et présentée à Paris en mars 2013. Ce document a donc été remis à jour au cours des annéee 2014 et 2015 par un groupe de travail de la SMV représentatif des diverses modalités de fonctionnement des CVI. Ce guide peut être consulté ici ou sur le site de la SMV.

Source : Société de médecine des voyages.