Un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Afrique du Sud

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En Afrique du Sud, les autorités sanitaires ont notifié un cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans la province de West Cape.

Le patient, âgé de 53 ans, est un fermier qui élève des chèvres, de la volaille et des porcs à Mamré. Il a d'abord été admis à l'hôpital de district pour l'apparition brutale de fièvre, de maux de tête, de dorsalgies et de saignement gingival, puis à l'hôpital de référence de niveau secondaire à Cape Town. Le diagnostic de fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été confirmé par le National Institute for Communicable Diseases. Il n'y a pas eu de cas secondaires.

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est fréquente en Afrique du Sud, principalement dans les zones arides des provinces de Northern Cape, Free State et de la province North West, mais des cas peuvent se produire dans d'autres provinces, y compris le Western Cape. En moyenne 5 cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo sont enregistrés en Afrique du Sud chaque année.

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est une maladie endémique dans le Sultanat où elle a été reconnue la première fois dans les années 1990.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
  • Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
  • Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
  • Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
  • En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Promed.

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