Au Nigéria, selon le Ministère fédéral de la santé une épidémie d'hépatite E a été rapportée dans le nord-est de l'État de Borno.
Depuis le 17 juin 2017, 53 cas suspects d'hépatite E ont été notifiés, dont 3 femmes enceintes. Quatre des neuf échantillons biologiques obtenus à partir des premiers cas ont été testés positifs pour virus de l'hépatite E dans un laboratoire de virologie à Lagos, confirmant ainsi l'épidémie.
L'épidémie actuelle a lieu dans le cadre d'une crise humanitaire à la suite de l'augmentation des mouvements de population dans le bassin du lac Tchad, en provenance de la région de Diffa au Niger et dans la région du Salamat au Tchad où ont lieu des épidémies d'hépatite E.
Le virus de l'hépatite E, du genre Hepevirus et de la famille des Hepeviridae, est transmis principalement par de l'eau de boisson contaminée ou plus accessoirement par des aliments provenant d'animaux infectés ou encore par voie materno-fœtale.
Le virus de l'hépatite E entraîne des cas sporadiques ou des épidémies d'hépatite virale aiguë. La maladie est le plus souvent asymptomatique ou bénigne. Après une incubation de 3 à 8 semaines, les formes symptomatiques se manifestent par un ictère, une hépatomégalie, des nausées et vomissements ; ces symptômes régressent spontanément en 4 à 6 semaines. La maladie est particulièrement grave chez les femmes enceintes, chez lesquelles elle est responsable d'une mortalité élevée.
Il est recommandé aux voyageurs de :
Il existe un vaccin recombinant contre l'hépatite E. qui n'a pas encore été pré-qualifié par l'Organisation mondiale de la santé.
Source : Promed.