Éclosion d'un foyer de leishmaniose viscérale à Tocantinópolis au Brésil

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Au Brésil, dans l'État de Taucantins, les responsables signalent une épidémie de leishmaniose viscérale, ou kala-azar dans la ville de Tocantinópolis.

Selon un rapport épidémiologique, la ville est en alerte après avoir rapporté plus de 400 cas chez les chiens et neuf chez les humains depuis le début de l'année. Cette année, jusqu'à présent, il y a 50 notifications suspectes. Cinq cas ont été confirmés chez les adultes et quatre chez les enfants de moins de dix ans.

E 2016, il y avait 12 cas humains.

Mais la plus grande préoccupation, selon la Coordination de la surveillance épidémiologique, concerne les cas chez les animaux, qui sont hôtes de la maladie. C'est parce que les villageois ne veulent pas remettre les animaux à sacrifier. Sur les 407 qui ont eu un diagnostic positif, seulement 277 ont été sacrifiés.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 90% des cas de leishmaniose viscérale se produisent dans six pays: le Bangladesh, le Brésil, l'Éthiopie, l'Inde, le Soudan du Sud et le Soudan.

Les leishmanioses sont des parasitoses dont l'agent pathogène est un protozoaire flagellé du genre Leishmania. Il s'agit d'une zoonose, transmise de vertèbré à vertèbré par un moucheron hématophage, le phlébotome. Les phlébotomes piquent surtout le soir et la nuit par temps calme. Leur gîte est constitué par les anfractuosités de murs et de terriers où ils se gorgent sur des mammifères pouvant constituer le réservoir pour certaines espèces de leishmanies.

Parmi les leishmanioses cutanée on distingue 2 formes :

Les leishmanioses cutanées où la lésion élémentaire est un nodule non ulcéré de petite taille. Puis les nodules deviennent très nombreux et disséminés sur l'ensemble du corps qui deviennent confluents et forment de larges plaques infiltrées. L'aspect du malade s'apparente à celui d'un lépreux lépromateux, notamment au niveau du visage (aspect léonin).

Les leishmanioses cutanéo-muqueuses qui évolue en deux temps : la lésion cutanée initiale pouvant être ultérieurement suivie par une atteinte muqueuse secondaire qui débute à la muqueuse nasale avec un granulome qui siège souvent à la partie antérieure de la cloison nasale, rapidement envahie et détruite. La perforation qui en résulte est considérée comme un symptôme quasi pathognomonique de leishmaniose cutanéo-muqueuse.

Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de phlébotome. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :

  • Port de vêtements couvrants.
  • Répulsifs anti-moustiques, contenant du DEET, sur la peau découverte.
  • Vêtements et moustiquaire imprégnés d'insecticide pour la sieste et la nuit.
  • Pulvérisations domiciliaires et péridomiciliaires de pyréthrinoïdes de synthèse.
  • Les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.

Source : Outbreak News Today.

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