Évolution du foyer épidémique de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Ouganda

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En Ouganda les responsables du ministère de la Santé confirment l'épidémie de fièvre hémorragique de Crimée-Congo dans la région centrale du pays.

Huit cas, dont deux décès, ont été rapportés dans les districts de Nakaseke et Kiboga à partir du 28 août 2017.

Le Ministère de la santé, le Ministère de l'agriculture, de l'industrie animale et des pêches, et les Centers for Disease Control and Prevention ont déployé une équipe multidisciplinaire d'intervention rapide dans les deux districts pour mener une enquête sur les épidémies et une évaluation rapide des risques.

L'équipe d'épidémiologie est sur le terrain pour enquêter sur la source de l'épidémie et pour effectuer un suivi des contacts.

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est connue pour être endémique en Ouganda, en particulier dans le couloir bovin, qui est une bande de terre répartis dans 18 districts, du sud-ouest au nord-est du pays. Des épidémies intermittentes plus petites ont été signalées par le passé. Le dernier foyer a eu lieu en août 2013, au cours duquel six cas ont été signalés.

L'apparition simultanée de l'épidémie actuelle dans deux districts voisins peut être indicative d'un fardeau plus important de la maladie que prévu. La sécheresse actuelle dans certaines régions du pays pourrait accroître le risque de propagation de la maladie à d'autres zones en raison du mouvement du bétail à la recherche de pâturages et d'eau.

Depuis 2000, l'Ouganda a été le théâtre de flambées de fièvres hémorragiques virales : Ebola, Marburg et fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Le virus est endémique en Afrique, les hôtes du virus comprennent un large éventail d'animaux sauvages et domestiques tels que les bovins, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
  • Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
  • Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
  • Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
  • En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Outbreak News Today.

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