Risque d'extension du foyer épidémique du virus de la fièvre hémorragique Marburg de l'Ouganda au Kenya

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Le 17 octobre 2017, le ministère ougandais de la Santé a notifié à l'Organisation mondiale de la santé une épidémie confirmée de fièvre hémorragique à virus Marburg dans le district de Kween, dans l'est de l'Ouganda. Le ministère de la Santé a officiellement déclaré l'épidémie le 19 octobre 2017.

Au 3 novembre, trois des cas notifiés précédemment (deux cas confirmés et un cas probable, ce dernier étant le cas index) décédés, ce qui a entraîné un taux global de létalité de 100%. Les cas étaient liés épidémiologiquement et provenaient d'une même famille.

Le deuxième cas confirmé s'est rendu au Kenya, avant sa décès. La recherche de contacts et la recherche active de cas sont en cours dans le district de Kween dans le district de Kapchorwa en Ouganda, ainsi que dans le district de Kitale et West Pokot au Kenya.

Le 4 novembre, un contact à haut risque du deuxième cas confirmé, un travailleur de la santé du district de Kween a présenté des symptômes et a été admis à l'hôpital pour traitement.

De plus, un contact étroit du deuxième cas confirmé aurait voyagé à Kampala. La municipalité a envoyé une équipe dans le village qu'il est censée avoir visiter pour suivre ce contact et poursuivre le suivi de 21 jours.

La fièvre hémorragique à virus Marburg a été identifiée pour la première fois en 1967 au cours d'une épidémie à Marburg et à Francfort, en Allemagne, et à Belgrade, en ex-Yougoslavie, après que des singes infectés ont été importés d'Ouganda.

C'est une maladie grave et souvent mortelle provoquée par un virus de la même famille que celui à l'origine de la maladie à virus Ebola. Ces virus sont parmi les agents pathogènes les plus virulents chez l'homme. Ces deux maladies sont rares mais peuvent provoquer des flambées dramatiques entraînant de nombreux décès.

La maladie due au virus de Marburg se déclare de manière abrupte par de violentes céphalées et une faiblesse intense. Des manifestations hémorragiques graves apparaissent chez de nombreux patients entre le cinquième et le septième jour et, chez les sujets décédés, on observe généralement des hémorragies multiples. Le taux de létalité est très variable, de 25% lors de la première flambée apparue dans un laboratoire, en 1967, à plus de 80% entre 1998 et 2000 en République Démocratique du Congo et lors de la flambée en Angola en 2005.

Le virus Marburg se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques et les tissus de personnes infectées mais aussi en cas de manipulation d'animaux sauvages (singes, chauves-souris frugivores) malades ou morts. La prise en charge repose généralement sur un traitement symptomatique.

Source : Organisation mondiale de la santé.

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