Augmentation de l’incidence de la scarlatine à Hong Kong

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A Hong Kong, le Centre de Protection de la Santé du ministère chinois de la Santé a lancé un appel aux parents, aux écoles et aux professionnels de la santé pour accroitre la vigilance contre la scarlatine.

Selon les données de surveillance du Centre de Protection de la Santé, le nombre hebdomadaire de cas de scarlatine est passé de 37 la semaine du 22 octobre à 61 et 66 au cours des deux semaines suivantes. Une tendance saisonnière à Hong Kong avec une activité plus élevée a été observée de mai à juin et de novembre à mars au cours des dernières années.

Au total 1 682 cas de scarlatine ont été notifiés au cours des dix premiers mois de 2017, ce qui représente une augmentation marquée par rapport aux chiffres de la même période en 2016 (1 062 cas) et 2015 (948 cas). Parmi les 1 682 cas signalés cette année, 977 hommes et 705 femmes âgés de 2 mois à 43 ans (médiane: 5 ans), dont presque tous (1 607, 95,5%) avaient moins de 10 ans. La plupart ont présenté des maladies bénignes. Parmi eux, 611 cas (36,3%) ont nécessité une hospitalisation.

La scarlatine est une maladie infectieuse due à une bactérie, Streptocoque bêta-hémolytique du groupe A. Lorsqu'elle a pénétré dans le corps, cette bactérie sécrète des substances toxiques pour l'organisme.

Elle se transmet par voie aérienne (toux, éternuements, postillons projetés en parlant), en portant ses mains souillées par les sécrétions du malade dans sa bouche ou son nez, lors des baisers ou de façon indirecte, en touchant des objets récemment souillés par des sécrétions.

Cette affection se manifeste, après une courte phase d'incubation de 1 à 4 jours, par une forte fièvre, une angine et une éruption cutanée. La peau présente une coloration rouge diffuse. Elle est parsemée de points rouges plus intenses, qui la rendent rugueuse ou granuleuse au toucher. Elle touche surtout les enfants scolarisés de 5 à 10 ans pendant l'hiver, et rarement, les adultes.


Les complications sont de trois ordres :

  • complications pharyngées : adénite cervicale (infection des ganglions lymphatiques du cou), phlegmon, cellulite cervicale ;
  • complications toxiniques, précoces et bénignes : néphrite interstitielle et rhumatisme scarlatin ;
  • complications inflammatoires, tardives et de gravité variable : rhumatisme articulaire aigu (grave en raison de l'atteinte cardiaque associée à cette pathologie), glomérulonéphrite aiguë, chorée de Sydenham et érythème noueux.

 

Le traitement étiologique préconisé est un traitement antibiotique par une bêta-lactamine.

Source : Centre for health protection, The Government of the Hong Kong special administrative région.

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