Augmentation du nombre de cas, en 2017, de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Afghanistan

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En Afghanistan, le 17 décembre 2017, les autorités sanitaires ont notifié à l'Organisation mondiale de la santé une augmentation des cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo.

En 2017, 237 cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, dont 41 décès (létalité 17,2 %) ont été notifiés dans 27 provinces. Près de 30 % des cas (71), dont 13 décès associés (létalité 18,3 %), ont été notifiés dans la capitale, Kaboul.

La majorité des cas et des décès en Afghanistan ont été enregistrés de juin à septembre autour de l'Eid Al-Adha (fête du sacrifice en Islam).

L'augmentation de l'abattage des animaux au cours de cette période pourrait avoir considérablement augmenté le risque de transmission du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Cette tendance est cohérente avec les dernières épidémies dans le pays.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
  • Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
  • Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
  • Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
  • En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Outbreak News Today.

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