La fièvre hémorragique de la vallée du Rift est toujours présente en Ouganda
En Ouganda, le 23 janvier 2018, le ministère de la Santé a notifié à l'Organisation mondiale de la santé au moins 3 décès dus à la fièvre de la vallée du Rift dans 3 districts centraux du pays.
Depuis le mois d'août 2017, 5 cas ont été testés positifs pour la fièvre de la vallée du Rift, dont 3 décès. les derniers cas ont été notifiés le 19 janvier 2018.
Les différents rapports ne font aucune mention de cas de fièvre de la vallée du Rift chez les animaux dans les zone où les cas humains sont survenus. Les animaux de ferme sont les principaux réservoirs et amplificateurs de la maladie.
Rappels sur la fièvre hémorragique e la vallée du Rift
La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirus de la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) et peut être transmise à l'homme :
- soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés ;
- soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre Aedes.
La forme bénigne de fièvre de la vallée du Rift
Chez l'homme, c'est la forme la plus fréquente. Elle survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.
Dans les formes graves on peut observer :
- Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle.
- Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.
- Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.
Source : Promed.