Infection à Hantavirus fatale dans la province de Buenos Aires en Argentine
En Argentine, une femme est morte dans la municipalité de General La Madrid, dans la province de Buenos Aires après une hospitalisation de plusieurs semaines. Les symptômes spécifiques cette patiente n'ont pas été précisés mais évoqueraient une infection à hantavirus.
La province est une zone endémique et en plus de ce cas un autre cas suspect a été signalé à Florencia Varela. Selon les autorités sanitaires le nombre de cas d'infections à hantavirus continue d'augmenter dans la province de Buenos Aires cette année 2018. Ce cas vient s'ajouter aux 17 autres cas enregistrés par le ministère de la Santé dans la province.
Les cas d'infection à hantavirus sont régulièrement signalés dans diverses régions de l'Argentine, et plusieurs hantavirus endémiques ont été associés à ces infections : virus Andes dans l'Ouest de l'Argentine dont l'hôte est le rat pygmée du riz à longue queue, (Oligoryzomys longicaudatus) ; virus Andes-like Hu39694 en Argentine centrale (hôte inconnu) ; virus Lechiguana dans le centre de l'Argentine dont l'hôte est le rat pygmée jaune du riz, (Oligoryzomys flavescens) ; virus Oran en Argentine du nord-ouest dont l'hôte est le rat pygmée du riz à longue queue, (Oligoryzomys longicaudatus); et virus Bermejo dans l'ouest de l'Argentine dont l'hôte est le rat pygmée jaune du riz, (Oligoryzomys flavescens).
Le syndrome pulmonaire à hantavirus est une maladie pulmonaire grave causée par un Hantavirus, virus appartenant à la famille des Bunyaviridae.
Les symptômes surviennent généralement 2-4 semaines après l'exposition au virus. Les premiers symptômes sont la fatigue, la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête. Puis 1à 5 jours après le début des symptômes se produit le syndrome pulmonaire à hantavirus qui associe toux et difficulté à respirer.
Il n'y a pas de traitement spécifique ni de vaccin.
L'animal réservoir est un rongeur dont l'espèce varie selon les régions du monde, l'homme est un hôte accidentel de ces virus qui peuvent être transmis par inhalation d'aérosols contaminés par les excréments ou l'urine des rongeurs infectés, par contact direct avec les rongeurs infectés vivants ou morts ou avec les matières fécales ou l'urine de ces rongeurs.
Source : Promed.