Cas de fièvre hémorragique à virus Alkhurma en Arabie saoudite

En Arabie saoudite, les hôpitaux publics de Djeddahont été alertés à la suite de l'apparition de cas de fièvre hémorragique à virus Alkhurma, qui porte le nom d'un canton situé près de La Mecque. Les 1er cas de la maladie avaient été décrits il y a environ 20 ans. Au cours des dernières années, plus de 40 cas ont été signalés dans le royaume.

Rappels sur la fièvre hémorragique à virus Alkhurma

Le virus Alkhurma est un virus de la famille des Flavivirus dont le génotype est apparenté au virus de la fièvre de la forêt de Kyasanur. Jusqu'à présent, le virus de la fièvre hémorragique Alkhurma n'a été isolé que sur des échantillons prélevés sur l'homme et chez des tiques de l'espèce Ornithodoros savignyi.

Le virus serait transmissible à l'homme par voie transcutanée (par contamination d'une plaie cutanée avec le sang d'un vertébré infecté ou par piqûre d'une tique infectée), soit par voie orale lors de la consommation de lait contaminé non pasteurisé. On a associé la transmission virale à l'homme avec l'abattage de moutons et de chameaux.

La fièvre frappe principalement les bergers ainsi que les bouchers, et les femmes au foyer qui nettoient les animaux. Les pèlerins qui abattent animaux sacrificiels peuvent également contracter la maladie :

• la durée d'incubation est inconnue, probablement proche de celle de la fièvre de la forêt de Kyasanur, soit 3-8 jours ;
• la clinique se présente avec fièvre, syndrome pseudo-grippal avec hépatite (100 % des cas), manifestations hémorragiques (55 % des cas), encéphalite (20 % des cas). L'existence de cas pauci symptomatiques asymptomatiques n'est pas documenté mais probable ;
• la létalité est de 25-30 % des cas rapportés ;
• le diagnostic se fait par PCR, culture virale et sérologie (réactions croisées avec d'autres Flavivirus possibles) ;
• il n'y a pas de traitement spécifique, le traitement est symptomatique ;
• il n'existe pas de vaccin disponible.

Source : Promed.