Cas fatal de fièvre hémorragique de Crimée-Congo au Pakistan

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Au Pakistan, un homme de 36 ans, résident dans un quartier de Karachi dans la province de Sindh, est mort le 3 mai 2018 à l'hôpital, de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, où il avait été admis pour saignements du nez et de la bouche.

Auparavant il avait visité un enclos de bétail dans la région avec d'autres personnes qui ont été mises sous surveillance.

Il s'agit de la deuxième victime de fièvre hémorragique de Crimée-Congo au Pakistan cette année. Il faut signaler que des cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo sont souvent signalés pendant la fête du Sacrifice (Eid-ul-Adha) au Pakistan lorsque des dizaines de milliers d'animaux sont amenés dans les villes pour le sacrifice et que des bouchers sont infectés par contact avec du sang et d'autres sécrétions des animaux.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • Rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides.
  • Préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées).
  • Traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide.
  • Protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET.
  • En fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible. Il faut extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler. Il faut éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Promed.