Premier cas d’encéphailte japonaise de l’année 2018 à Taïwan

medecinedesvoyages.net

A de Taïwan, le 21 mai 2018, les Centers for Disease Control ont notifié le premier cas d'encéphalite japonaise de cette année, biologiquement confirmé, chez un homme de plus de 50 ans qui réside dans le comté de Pingtung.

Le 14 mai, le patient a commencé à développer des symptômes, notamment une léthargie, des maux de tête et de la fièvre. Le 21 mai, l'infection par le virus de l'encéphalite japonaise a été confirmée à l'hôpital où le patient est hospitalisé.

Selon l'enquête épidémiologique, les antécédents de vaccination du cas sont inconnus et le cas n'avait pas récemment voyagé.

Il travaille dans l'agriculture et l'élevage. Il y a une porcherie autour de son lieu de travail.

Selon les données de surveillance des Centers for Disease Control, la transmission de l'encéphalite japonaise à Taïwan se produit chaque année entre mai et octobre et culmine généralement entre juin et juillet.

Depuis 2013, le nombre de cas d'encéphalite japonaise confirmés était respectivement de 16, 18, 30, 23 et 25. Toutes les villes et tous les comtés ont signalé des cas sporadiques et la majorité des cas confirmés sont des adultes âgés de 40 ans et plus. Par conséquent, le public est conseillé d'accroître la vigilance pour la maladie.

Rappels sur l'encéphalite japonaise

L'encéphalite japonaise est due à un virus (JEV, Japanese encephalitis virus) de la famille des Flaviviridae. Il est transmis par des moustiques du genre Culex qui se reproduisent plus particulièrement dans les rizières inondées. Le virus circule chez les oiseaux et les porcs. Le moustique vecteur a son pic d'activité au crépuscule et à l'aube et reste actif toute la nuit.

La plupart des infections par le virus de l'encéphalite japonaise sont bénignes (fièvre et céphalées) ou sans symptômes apparents, mais environ une infection sur 250 entraîne une maladie grave caractérisée par l'apparition brusque d'une forte fièvre, de maux de tête, une raideur de la nuque, une désorientation, un coma, des crises convulsives, une paralysie pouvant entraîner le décès.

La maladie est peu fréquente chez le voyageur. Il est recommandé aux voyageurs d'utiliser une protection personnelle (vêtements couvrants imprégnés d'insecticides, utilisation de produits répulsifs anti-moustiques et de moustiquaires imprégnées).

Les recommandations vaccinales contre l'encéphalite japonaise ont été précisées dans un avis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :

  • les voyageurs amenés à séjourner en zone endémique (quelle qu'en soit la durée), avec exposition en milieu extérieur (cyclisme, camping, randonnée, travail à l'extérieur), plus particulièrement dans les zones rurales : zones où l'irrigation par inondation est pratiquée (rizières), à proximité d'élevages de porcs, en période d'épidémie (ou de circulation accrue du virus chez l'animal dans les pays à couverture vaccinale élevée chez l'homme) ;
  • les personnes expatriées dans un pays situé dans la zone de circulation du virus ;
  • toute personne dont la situation est jugée à risque par le médecin vaccinateur.

De plus, il est important de respecter les mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs cutanés, moustiquaires et vêtements imprégnés d'insecticide).

Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 ml à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 ml) à 28 jours d'intervalle.

Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle.

Des renseignements complémentaires sont disponibles sur les sites experts jevoyage.net, mesvaccins.net et medecinedesvoyages.net.

Source : Centers for Disease Control de Taïwan.