Alerte à la ciguatera ou à une infectiion par Vibrio parahemolyticus aux Bahamas liée à la consommation de conques

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Aux Bahamas, le 6 juillet 2018 , le Ministère da la santé a notifié 4 cas d'intoxication à la ciguatera à New Providence après consommation de conque, depuis le 30 juin 2018 .

Six autres personnes ont été hospitalisées avec des symptômes d'intoxication.

Le 8 juillet 2018, les mêmes autorités sanitaires ont apporté un rectificatif : il s'agit d'une infection par Vibrio parahemolyticus.

Les conques sont des mollusques gastéropodes marins de la famille Strombidae, en particulier du genre Strombus.

Rappel sur Vibrio parahemolyticus

Vibrio parahaemolyticus, une bactérie de la famille des Vibrionaceae, est présent dans le monde entier, principalement chez des animaux filtreurs, dont les coquillages (moules, palourdes et huitres notamment) et chez certains poissons. Elle est naturellement présente dans les eaux marines, en particulier l'été lorsque la température de l'eau augmente, et ne signifie pas la contamination des eaux usées.

C'est une source d'infection alimentaire. La gastro-entérite (70 à 80 % des cas) représente le tableau clinique le plus fréquent et s'accompagne de symptômes tels que diarrhée (parfois sanguinolente et liquide), de crampes abdominales, de nausées et vomissements, de maux de tête, et d'une fièvre. L'infection est en général spontanément résolutive et d'intensité modérée, durant environ 3 jours chez les patients immunocompétents. Une infection de plaie ou une septicémie peuvent survenir après exposition à la bactérie.

La bactérie Vibrio parahaemolyticus est naturellement présente dans les eaux marines et ne signifie pas la contamination par des eaux usées.

Les infections se manifestent habituellement selon trois principaux syndromes cliniques :

  • Gastroentérite (60 à 80 % des cas) avec diarrhée, crampes abdominales, nausées, vomissements ;
  • Infection de plaies (34 %) spontanément résolutive ;
  • Septicémie (5%) en particulier chez des patients immunodéficients ou présentant un pathologie chronique préexistante.

Le risque pour les voyageurs est faible, et la maladie peut être évitée si les crustacés sont cuits avant d'être consommés.

Source : Promed.

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