Cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Grèce chez un patient de retour de Bulgarie

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En Grèce, un grec âgé de 40 ans a été diagnostiqué au mois de juin 2018 avec une fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) au retour d'un séjour de 3 semaines dans une zone boisée de la province de Blagoevgrad au sud-ouest de la Bulgarie où il a été mordu par une tique.

Le patient, un travailleur de la construction, est revenu en Grèce le 30 mai alors qu'il présentait depuis 3 jours de la fièvre, des céphalées, des myalgies.

Le 31 mai il a été admis dans un hôpital local du nord du pays puis transféré à l'hôpital universitaire d'Alexandroupolispour thrombopénie (baisse du taux de plaquettes) sévère et leucopénie (baisse du nombre des globules blancs), où le diagnostic de fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été posé et confirmé.

Aucun autre cas n'a été signalé parmi les collègues du patient en Bulgarie, jusqu'à la fin de juillet 2018.

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo est présente en Bulgarie où le premier cas a été reconnu en 1952. Ce cas est un excellent exemple de transmission du virus sans antécédents de contacts professionnels classique avec des bovins infectés, comme l'élevage ou le dépeçage et doit inciter les voyageurs à prendre des précautions pour éviter les morsures de tiques en zone à risque.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo:

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congoest endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congocomprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congoest du genre Nairovirus, de la famille des_Bunyaviridae_. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Eurosurveillance.

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