L'épidémie de choléra au Niger se propage à d'autres régions du pays

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Au Niger, les autorités sanitaires ont notifié à l'Organisation mondiale de la santé une épidémie de choléra le 13 juillet 2018. Depuis lors, l’épidémie a atteint des milliers de cas qui se sont propagés à de multiples régions du pays.

Au 1er octobre, 3 692 cas (dont 14 % chez des résidents nigérians en quête de soins au Niger) et 68 décès (létalité : 1,8 %) ont été notifiés dans 12 districts sanitaires de quatre régions :

Les mauvaises conditions sanitaires dans les zones touchées et les fréquents mouvements de population entre le Niger et l'État voisin de Katsina au Nigéria ont été impliqués dans la propagation de l'épidémie.

Les activités de surveillance sont intensifiées avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé et d’autres partenaires.

Six sites de traitement ont été installés dans les districts touchés et des fournitures médicales initiales ont été expédiées. Le Niger dispose de capacités de laboratoire par l'intermédiaire du laboratoire national (CERMES) qui a confirmé_Vibrio cholerae de_ sérotype O1 Inaba.

Les activités de mobilisation sociale et de communication des risques sont intensifiées avec le soutien de l'UNICEF et de la Croix-Rouge du Niger, en se concentrant sur les messages relatifs à l'hygiène.

Actuellement, les activités d’assainissement et d’hygiène de l'eau (WASH), se concentrent sur la distribution de pastilles de désinfection de l'eau.

Rappels sur le choléra

Le choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries appartenant aux sérogroupes O1 et O139 de l'espèce Vibrio cholerae.La maladie résulte de l'absorption d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection.

L'incubation, de quelques heures à quelques jours, est suivie de violentes diarrhées et de vomissements, sans fièvre. La période d'incubation courte augmente le caractère potentiellement explosif des épidémies. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 à 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 à 50% des cas. La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et chez les individus fragilisés.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la vaccination devrait être envisagée pour les voyageurs à haut risque tels que les secouristes / secouristes qui sont susceptibles d'être directement exposés. La vaccination n'est généralement pas recommandée pour les autres voyageurs.

Le risque de choléra est très faible pour le voyageur et le vaccin contre la choléra n'est conseillé que dans des cas très spécifiques, pris en compte par le système expert de MesVaccins.net et Medecinedesvoyages.net. Il est conseillé de :

  • se laver fréquemment les mains à l'eau et au savon, en particulier avant toute prise alimentaire ;
  • éviter l'usage des serviettes collectives ;
  • ne manger que des aliments cuits ;
  • éviter la consommation de poissons, coquillages, ou fruits de mer autrement que bien cuits ou frits ;
  • peler soigneusement, à défaut cuire ou désinfecter les fruits et légumes ;
  • ne boire que de l'eau minérale en bouteille capsulée ou de l'eau traitée (par chloration, par Troclosène sodique ou par ébullition) ;
  • ne pas consommer de glaçons, de crèmes glacées ou sorbets en vente publique.

Source : Outbreak News Today.