Nouveau cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo au Pakistan

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Au Pakistan, selon les autorités sanitaires un autre cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) a été notifié à Karachi, dans la province de Sindh. Les responsables du Jinnah Postgraduate Medical Center (JMPC) ont confirmé le diagnostic le 21 octobre 2018 chez un résident du district de Malir traité en salle d'isolement à l'hôpital. Le patient élève du bétail dans sa résidence dans le district de Malir.

Par ailleurs, un autre patient atteint de fièvre hémorragique de Crimée-Congo a également sous traitement au Jinnah Postgraduate Medical Center, où jusqu'à présent, en 2018, 18 patients atteints de fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont été traités dont 6 sont décédés.

Les fonctionnaires du ministère de la Santé de la province de Sindh signalent que jusqu'à présent 11 personnes sont décédées de fièvre hémorragique de Crimée-Congo à Karachi en 2018 alors que plus de 100 personnes ont testés positifs pour la maladie.

Rappel sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo:

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congocomprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre Nairovirus, de la famille des_Bunyaviridae_. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Promed.

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