Cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo à Oman

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Au Sultanat d'Oman, le Ministère de l'agriculture et de la pêche (MOAF) a imposé la quarantaine vétérinaire dans une ferme dans le wilayat de Shinas dans le gouvernorat de Al-Batina du Nord après avoir enregistré un cas humain confirmé de fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF).

Le patient est sous traitement à l'hôpital de Sohar et son état est stable. Une enquête est en cours dans la ferme.

Des cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont été d'abord détectés à Oman en 1995 et en 1996.

Une enquête réalisée en 1996 à Oman a révélé une séropositivité asymptomatique pour le virus chez un Omanais sur 41 testés (2,4 %) et 73 citoyens non Omanais sur 241 testés (30,3 %) travailleurs en contact avec des animaux au travail.

Il n'y a pas eu de nouveaux cas humains de fièvre hémorragique de Crimée-Congo rapporté à Oman jusqu'en 2011, et depuis on observe une augmentation constante des cas.

Rappels sur la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

Le virus de lafièvre hémorragique de Crimée-Congo est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et dans les pays asiatiques au sud du 50ème parallèle nord. Les hôtes du virus de lafièvre hémorragique de Crimée-Congo comprennent une large gamme d'animaux sauvages et domestiques tels que le bétail, les moutons et les chèvres.

Le virus de lafièvre hémorragique de Crimée-Congo est du genre_Nairovirus_, de la famille des Bunyaviridae. Il peut être responsable de graves épidémies de fièvre virale hémorragique. Il provoque forte fièvre, douleur, nausées et vomissements généralement 3-4 jours après la contamination. Il peut être responsable de formes hémorragiques graves avec un taux de létalité de 10 à 40 pour cent.

La transmission, à l'homme, du virus se fait par piqûre de tique (Hyalomma) ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d'animaux immédiatement après l'abattage.

La majorité des cas se surviennent chez les personnes impliquées dans l'industrie de l'élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.

Pour éviter la contamination par les piqûres de tiques, le voyageur doit prendre certaines précautions :

  • rester sur des sentiers balisés et éviter les buissons, zones boisées et humides ;
  • préférer des vêtements couvrants (pantalon, manches longues, chaussures fermées) ;
  • traiter éventuellement les vêtements avec un insecticide ;
  • protéger les zones de peau exposées avec un répulsif à base de DEET ;
  • en fin d'activité, inspecter toutes les parties du corps, afin d'enlever une éventuelle tique dès que possible ;
  • extraire la tique à l'aide d'un tire-tique disponible en pharmacie, ou d'une pince-à-épiler ;
  • éviter d'écraser la tique, de la brûler ou d'appliquer diverses substances.

Pour le voyageur, en cas de fièvre, de rougeur de la peau ou d'autres symptômes nouveaux après une piqûre de tique, consulter rapidement un médecin.

Source : Promed.

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