Le vaccin amaril est un vaccin vivant atténué. Il n'y avait jusqu'en 2010 aucune preuve de l'existence du virus vaccinal amaril dans le lait maternel ni aucune transmission mère-enfant décrite dans cette situation. Ainsi, les autorités sanitaires autorisaient la vaccination de la femme allaitante devant se rendre en zone d'endémie amarile, considérant que le risque de maladie, bien réel, l'emportait sur le risque théorique de complication vaccinale.
Cependant, en 2010, trois cas d'encéphalite vaccinale ont été rapportés chez des nourrissons âgés respectivement de 10 jours, 3 et 5 semaines, tous nourris au sein, et dont la mère avait été vaccinée auparavant. Ces premiers cas d'encéphalite due au virus vaccinal transmis par le lait maternel confirment la réalité de cette voie de transmission.
Chez une femme allaitant un nourrisson de moins de 6 mois et devant se rendre en zone d'endémie amarile, il faut apprécier le rapport bénéfice/risque de la vaccination. Si elle est réalisée, il faut conseiller de suspendre l'allaitement maternel et de le reprendre au moins 15 jours après la vaccination. Par contre, si le nourrisson allaité a plus de 6 mois, il n'y a pas de restriction à la vaccination de sa mère. Lui-même peut d'ailleurs être vacciné (sans réserve à partir de 9 mois ; uniquement en cas de situation épidémique entre 6 et 8 mois).
Références
Maladie : Fièvre jaune
Vaccin : STAMARIL
Maladie : Fièvre jaune
Vaccin : STAMARIL