Encéphalite à tiques : les vaccins sont efficaces et bien tolérés
Le Groupe stratégique consultatif d'experts (SAGE) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a étudié l'épidémiologie et le poids de l'encéphalite à tiques, l'efficacité, l'innocuité et les calendriers des vaccins contre l'encéphalite à tiques et a débattu d'un projet de recommandations relatives à la vaccination contre l'encéphalite à tiques, à inclure dans une note de synthèse sur la position del'OMS concernant le vaccin.
L'encéphalite à tiques est une cause importante de méningite et d'encéphalite virale dans de nombreux pays de la Région européenne et dans certains pays d'Asie, avec des incidences dépassant 10 cas/100.000 habitants dans certains pays. Les vaccins anti-encéphalite à tiques sont recommandés pour les populations à haut risque vivant dans des zones d'endémie et pour les voyageurs se rendant dans ces régions. Le changement climatique, l'évolution de l'habitat et des activités de loisir modifient l'épidémiologie de la maladie. Les données sur les quatre vaccins anti-encéphalite à tiques largement utilisés ont été présentées. Tous ces vaccins contiennent un adjuvant et ont été purifiés, inactivés et préparés à partir de souches virales extrême-orientales (produits russes) ou occidentales (produits d'Europe de l'Ouest). Tous les vaccins sont administrés conformément à un calendrier de primovaccination comprenant trois doses, suivies de rappels tous les 3 à 5 ans. Les données relatives à leur efficacité en Autriche et, dans une moindre mesure, en Russie, laissent à penser qu'ils confèrent des taux de protection élevés. De très nombreux dossiers documentent le bon profil d'innocuité des vaccins d'Europe de l'Ouest.
Le SAGE en a conclu que les calendriers actuels de vaccination confèrent des réponses immunitaires durables, de même qu'une protection dans toutes les classes d'âge. Il a examiné les données indiquant nettement qu'il est possible d'espacer beaucoup plus les rappels et a conclu qu'on ne dispose pas aujourd'hui de données suffisantes pour recommander avec certitude le moment auquel administrer les rappels et à quelle fréquence. Les pays peuvent donc continuer à recommander l'utilisation des vaccins anti-encéphalite à tiques conformément à l'épidémiologie locale de la maladie et aux calendriers actuels jusqu'à ce que l'on dispose d'informations plus précises.
En France, la vaccination contre l'encéphalite à tiques est recommandée au voyageur en fonction de son âge, du pays de destination, des dates et des conditions de séjour. On oublie trop souvent qu'un séjour en forêt ou en zone rurale en Suisse ou en Allemagne, par exemple, peut justifier cette recommandation. Le site MedecineDesVoyages.net permet d'obtenir une information personnalisée sur les recommandations vaccinales.
Source : Releve épidémiologique hebdomadaire (REH) de l'Organisation mondiale de la santé.