Du 3 au 31 mai 2020, 1 716cas suspects de dengue supplémentaires sans décès associés ont été notifiés aux Antilles françaises. Dans la dernière mise à jour signalée, lorsque la période du 18 avril 2020 au 3 mai 2020 a été analysée, 977 cas suspects ont été notifiés.
Depuis octobre 2019 et au 31 mai 2020, 8 560 cas suspects de dengue ont été notifiés. Le sérotype 2 du virus a été identifié dans la plupart des cas. En 2018, seuls 18 cas confirmés ont été notifiés en Guadeloupe.
Depuis fin novembre 2019 et au 31 mai 2020, 392 cas suspects de dengue ont été notifiés, dont 133 cas confirmés. Le sérotype 2 du virus a été identifié dans la plupart des cas.
Depuis juillet 2019 et au 31 mai 2020, 5 200 cas suspects de dengue ont été notifiés dont 1 décès et dont 1 620 cas biologiquement confirmés. Le sérotype du virus de la dengue 3 ont été identifiés dans la plupart des cas. En 2018, la Martinique n'a signalé aucun cas confirmé.
En janvier 2020, les autorités sanitaires de la région ont relevé le niveau d'alerte et déclaré une épidémie de dengue en Guadeloupe et à Saint-Barthélemy. Selon les mêmes autorités, Saint-Barthélemy reste dans une phase inter-épidémique. La situation épidémiologique en Martinique a été réévaluée et il a été vu de passer à la phase épidémique. Une réévaluation de la situation est en cours.
Les Voyageurs de l'Union européenne/Espace économique européen (UE / EEE) et les zones de résidents touchées des mesures doivent appliquer la protection individuelle contre les piqûres de moustiques.
La probabilité d'une transmission durable du virus de la dengue autochtone dans l'UE/EEE continentale est donc actuellement très faible.
L'apparition de nouveaux cas autochtones dans les Antilles françaises est attendue, car les conditions environnementales sont favorables à une transmission continue. La circulation simultanée de plusieurs sérotypes de dengue peut augmenter le risque de présentations cliniques plus graves.
Rappels sur la dengue
La dengue, maladie virale due au virus de la Dengue (4 sérotypes) de la famille des Flaviviridae, transmise par une piqûre de moustique, se manifeste le plus souvent par un syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, parfois éruption cutanée). La dengue peut évoluer en forme grave hémorragique. La prise d'aspirine est formellement déconseillée. Il n'existe pas de traitement médicamenteux préventif disponible contre la dengue.
Il existe :
Il n'existe pas de traitement spécifique contre le virus. Pour les touristes européens, la prévention de la dengue passe donc par la lutte contre son vecteur Aedes albopictus. Le moyen le plus efficace pour combattre ce moustique est d'éliminer ses lieux de ponte (soucoupes, petits récipients, déchets, réservoirs, vases, pneus, etc.).
Conseils aux voyageurs
Aucun vaccin n'est disponible contre le chikungunya et la dengue.
Il est conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustique. Il convient de respecter les mesures habituelles de lutte anti-vectorielle :
Les personnes qui utilisent un écran solaire doivent appliquer le répulsif 20 minutes après l'écran solaire.
Afin d'éviter au maximum la dissémination du virus de la dengue, chikungunya et virus Zika sur le territoire métropolitain, devant une fièvre d'apparition brutale et des douleurs articulaires ou musculaires dans les 15 jours qui suivent le retour d'un voyage en zone à risque, il faut consulter son médecin au plus vite en signalant son voyage.
Sources : Santé publique France ; European Centre for Disease Prevention and Control.