L'Alaska signale un doublement des cas de syphilis

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Aux Etats-Unis, en juillet 2020 les responsables de la santé de l'État de l'Alaska ont signalé que l'épidémie de syphilis, qui a été déclarée en 2018, a plus que doublé d'ampleur de 2018 à 2019.

Les épidémiologistes affirment que 242 cas de syphilis ont été notifiés en 2019, une augmentation de 112 % par rapport à 2018, où 114 cas ont été enregistrés. Aucun cas de syphilis congénitale n'a été signalé.

Les deux tiers des cas de syphilis primaire et secondaire ont été notifiés chez des hommes, répartis presque également entre les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (44 %) et les hommes ayant des relations sexuelles avec des femmes.

De nombreux facteurs contribuent à la transmission de la syphilis. Les facteurs suivants ont été identifiés parmi les 222 patients interrogés :

  • 79 (33 %) ont signalé une consommation de méthamphétamine et/ou d'héroïne ;
  • 67 (28 %) avaient des antécédents d'incarcération dans les 12 mois précédant l'entrevue ;
  • 58 (24 %) étaient sans abri.

 

Rappels sur la syphilis :

La syphilis est une infection sexuellement transmissible contagieuse causée par une bactérie appelée Treponema pallidum. La bactérie se transmet par des rapports sexuels non protégés (vaginal, anal ou bucco-génital), par voie sanguine (transfusion ou rarement usage de matériel souillé) et par voie transplacentaire pendant la grossesse, de la mère à l'enfant. La période d'incubation est de 3 semaines à 1 mois.

La syphilis évolue classiquement en plusieurs stades successifs :

Au stade primaire, la maladie n'a pas toujours de signes apparents. Quand ils existent il s'agit d'un ulcération (le chancre d'inoculation), petite plaie rosée, creuse, propre, et indolore, qui se retrouve au niveau du fourreau de la verge, sur le gland, ou au niveau du vagin ou de la vulve. Cette lésion, extrêmement contagieuse, s'accompagne d'une adénopathie importante.

En absence de traitement la maladie évolue vers le stade secondaire trois à dix semaines après le chancre et correspond à une diffusion générale du tréponème dans le corps, et s'accompagne d'éruptions multiples sur la peau et/ou sur les muqueuses (sans démangeaison) : c'est la roséole.

Le stade tertiaire, devenu très rare, n'apparaît qu'après des années de développement (3 à 15 ans en moyenne après le chancre, chez 10 % des patients non traités) et se présente avec des atteintes cardio-vasculaires, nerveuses et articulaires.

Il est fortement recommandé aux voyageurs d'utiliser un préservatif avec tout nouveau partenaire sexuel.

Source : Outbreak News Today.

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