Situation de la pandémie de covid 19 - N° 12 - 31 décembre 2020 (Partie 2)

Publié le 3 jan. 2021 à 23h27

Biographie

- Professeur agrégé du Val-de-Grâce.
- Médecin épidémiologiste.

Liens d'intérêt

- Pas de lien d'intérêt avec l'industrie du médicament

Région OMS de la Méditerranée orientale

Tous les pays de cette région sont touchés par la pandémie (Figure 3).

Cinq pays l'Iran, l'Irak, le Pakistan, le Maroc et l'Arabie saoudite sont les seuls à avoir déclarés plus de 300 000 cas de Covid-19.

L'Iran est toujours le plus touché dans cette région avec 1 100 818 cas et 51 949 décès cumulés le 13 décembre. La létalité cumulée depuis le début de l'épidémie dans le pays est toujours égale à 5,5 %. Depuis fin novembre le nombre de cas déclarés diminue (Figure 37). Contrairement aux pays de l'Europe de l'Ouest la létalité a baissé, égale à 4,8 % (28 708 décès / 695 176 cas) entre le 14 septembre et le 13 décembre, mais reste de 1,7 à 3,5 fois plus élevée que dans ces pays. Le nombre de décès par million d'habitants est le plus élevé de la région, égal à 618.

En Iraq, actuellement le nombre de cas continue de baisser régulièrement mais lentement. La létalité cumulée est égale à 2,2 % (12 565 décès / 573 622 cas) (Figure 38).

Au Pakistan, le nombre de cas diminue depuis début décembre après le rebond observé à partir de la dernière semaine d'octobre malgré la forte stratégie de communication mise en œuvre par les autorités avec l'aide de l'OMS. La létalité cumulée est toujours égale à 2,0 % (8 724 décès / 435 056 cas) dans un pays à population jeune (Figure 39).

Au Maroc, le nombre de cas est à la baisse depuis le 15 novembre. La létalité cumulée est toujours égale à 1,7 % depuis le 18 octobre (6 589 décès / 397 597 cas) (Figure 59 dans le paragraphe consacré à l'Afrique).

En Arabie saoudite le nombre de nouveaux cas baisse à nouveau depuis le 15 novembre. La létalité cumulée diminue également est égale à 1,6 % (6 036 décès / 359 749 cas) dans un pays également à population jeune (Figure 40).

Dans cette région de l'OMS le nombre de cas est à la baisse en cette fin d'année dans les principaux pays.

 

Figure 37 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par l'Iran entre le 20 février et 13 décembre 2020 (OMS)

 

Figure 38 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par l'Iraq entre le 24 février et le 13 décembre 2020 (OMS)

 

Figure 39 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par le Pakistan entre le 27 février et le 13 décembre 2020 (OMS ; Google Covid)

 

Figure 40 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par l'Arabie Saoudite entre le 3 mars et le 13 décembre 2020 (OMS)

 

Région OMS des Amériques

Tous les pays de cette région, comme ceux de la Méditerranée orientale, sont touchés par la pandémie.

Les huit pays ayant déclaré le plus de cas de Covid-19 sont présentés par ordre croissant de la date d'apparition du premier cas.

Les États-Unis d'Amérique restent toujours, le 13 décembre, le pays du monde qui a déclaré le plus de cas et de décès depuis le début de la pandémie avec 16 113 148 cas (23 % du total mondial) et 298 266 décès (17 % du total mondial) déclarés (Figures 3-6 et 41). Après le premier rebond de l'épidémie entre début juin et début septembre, le deuxième rebond début octobre n'a pas atteint le 13 décembre son pic épidémique. Le 11 décembre le nombre de cas déclarés est le plus élevé observé depuis le début de la pandémie proche de 244 011 cas. La létalité cumulée du pays est égale à 1,9 %. La fête de « Thanksgiving » le 26 novembre est sans doute responsable en partie de la forte augmentation des cas en décembre après le vote présidentiel dans les urnes le 3 novembre.

Ce deuxième rebond, qui n'est pas terminé, a entrainé plus de cas et de décès que lors des 2 phases précédentes. Tous les deux États les plus touchés (> 600 000 cas) sont la Californie (817 699 cas) et le Texas (744 913 cas) et les moins touchés (<50 000 cas) sont le Vermont (3 979 cas), Hawaï (9 818 cas), Washington DC (10 405 cas), le Maine (10 987 cas), le New Hampshire (22 820 cas), le Delaware (26 984 cas), l'Alaska (34 820 cas) et le Wyoming (34 917 cas) (Figure 42).

Les États-Unis (331 000 000 habitants) sont 5 fois plus peuplés que la France (65 273 000 habitants). Si l'on compare les deux pays les bilans le13 décembre sont différents en termes de nombre de cas pour 100 000 habitants (4 868 aux États-Unis vs 3 640 en France). Ce taux est sous-évalué en France lors de la première recrudescence, car seuls les malades hospitalisés étaient testés. Lorsque l'on rapporte à la même date les décès à la population, le nombre de décès par million d'habitant est égal à 901 aux Etats-Unis, quasiment identique à celui de la France (887), alors qu'il était supérieur de 28 % le 18 octobre et encore de 9 % le 15 novembre. Les évolutions des courbes épidémiques de l'incidence des cas pour 100 000 habitants et des décès par million d'habitants des deux pays (lissage sur 7 jours) sont assez différentes (Figures 43 et 44) :

  • en France : la courbe d'incidence des cas présente deux recrudescences épidémiques dont la deuxième a amorcé un net déclin mais évolue actuellement en plateau ; cet aspect est lié à la stratégie de confinement national mis en œuvre de mars à mai sans recrudescence pendant la période estivale et au couvre-feu dans les grands centres urbains en octobre associé au confinement national depuis fin octobre, contrairement aux États-Unis où ces stratégies ont été appliquées de façon très variable selon les états ; la courbe des décès présente des pics supérieurs à ceux des États-Unis ;
  • aux États-Unis : la courbe des cas évolue avec trois recrudescences épidémiques « en escalier » dont le pic de la première est supérieure à la première recrudescence de la France ; la troisième recrudescence, qui est toujours en phase d'ascension, pourrait être également supérieure à la deuxième de la France ; en ce qui concerne la courbe des décès l'image est similaire à celle des cas ; dans les deux pays on observe une plus forte augmentation des décès au cours de la première recrudescence principalement en rapport avec la prise en compte rétrospective des décès dans les institutions pour personnes âgées et dépendantes (ESMS et « Care Home ») ; la proportion de décès chez les résidents de ces structures est proche dans les deux pays estimée aux alentours de 40 % (Annexe 7).

Au Canada le nombre de cas augmente toujours fortement depuis début septembre après la rentrée scolaire comme en France et la fête de l'Action de Grâce (« Thanksgiving ») le 12 octobre (Figure 45). Les provinces de Québec et de l'Ontario représentent le 13 décembre 66 % des cas déclarés (69 % le15 novembre et 78 % le 18 octobre). Les provinces de l'Alberta et de la Colombie britannique frontalières des États-Unis plus à l'Ouest sont plus touchées le 13 décembre avec 26 % (21 % le 15 novembre et 17 % le 18 octobre). La létalité cumulée est égale à 3,8 % (3,8 % le 15 novembre et 4,9 % le 18 octobre). Depuis le 1er septembre la létalité est égale à 1,34 %, 5 fois moins élevée que celle observée du début de l'épidémie au 31 août (7,1 %).

Le Brésil, pays le plus peuplé d'Amérique du sud (212 millions d'habitants), est toujours le 13 décembre, celui qui a déclaré le plus de cas et de décès depuis le début de la pandémie, et qui le restera lorsque la pandémie prendra fin, avec 6 836 227 cas (9,7 % du total mondial) et 180 437 décès (12 % du total mondial) déclarés (Figures 3-6 et 46). Avec les États-Unis, ces deux pays représentent un tiers du poids de la pandémie dans le monde (32,5 % des cas et 29,9 % des décès). Le rebond des cas observé depuis la semaine 46 (23 au 29 novembre) se poursuit.

Au Mexique, le rebond du nombre de cas observé depuis mi-octobre se poursuit comme au Brésil avec 1 229 379 cas et 113 019 décès déclarés cumulés. La létalité cumulée est toujours importante égale à 9,1 %, malgré un pourcentage de personnes de 65 ans et plus trois fois moins élevée que celui de la France. Le nombre de décès par million d'habitants est égal proche de celui de la France égal à 877 (Figure 47).

En Argentine, la diminution des cas observée depuis le 22 octobre se poursuit avec le 13 décembre 1 489 328 cas et 40 606 décès (Figure 48). La létalité cumulée est égale à 2,7 % et le pays est celui d'Amérique du Sud avec le nombre de décès par million d'habitants le plus élevé égal à 898 après le Pérou (Figure 7). Le pays est en confinement depuis le 20 mars 2020, mais ce confinement a subi assouplissement et modulation depuis mai selon les lieux. La capitale est déconfinée depuis début novembre et un relâchement des mesures barrières est constaté, faisant craindre un rebond de l'épidémie avec les fêtes de fin d'année. L'expression « Ya fue » (Tant pis, c'est bon) résonne de plus en plus dans la population (Référence 6).

Au Chili, le nombre de cas déclarés est toujours stable depuis fin juillet, évoluant en plateau avec une moyenne de 1 500 cas quotidiens. La létalité cumulée est égale à 2,8 % et le nombre de décès par million d'habitants est un des plus élevé de l'Amérique du Sud égal à 829 (Figure 49).

En Colombie, un rebond des cas est survenu en octobre. On observe début novembre une diminution du nombre de cas qui n'a pas duré. La situation n'est pas maitrisée. La létalité cumulée est égale à 2,7 % et le nombre de décès par million d'habitants est égal à 760 (Figure 50).

Au Pérou, la défervescence observée depuis mi-août se poursuit avec 1 500 cas quotidiens en moyenne. La létalité cumulée est égale à 3,7 %. Le Pérou est toujours le pays des Amériques qui présente la plus forte mortalité égale à 1 108 décès par million d'habitants (Figures 7 et 51). Le système de santé est particulièrement précaire et de nombreux décès ont lieu à domicile.

Le nombre de cas cumulés le 13 décembre dans l'ensemble des territoires français de l'arc caraïbe atteint 14 608 et celui des décès 205 (Figures 52-53). La situation s'est améliorée toujours en Guadeloupe depuis le 18 octobre (Figure 23).

Au total la pandémie a diffusé dès janvier en Amérique du nord puis de fin février à début mars dans les pays d'Amérique centrale et du sud. Cette région reste la plus touchée par la pandémie en décembre 2020 avec de très fortes mortalités dans plusieurs pays. Dans les pays d'Amérique du Nord comme en Europe la pandémie est toujours en recrudescence.

 

Figure 41 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par les États-Unis entre le 21 jan. et le 13 décembre 2020 (CDC)

 

Figure 42 : Cas de Covid-19 déclarés lors des 3 périodes épidémiques dans les États américains du 20 janvier au 13 décembre 2020 (CDC, Université John Hopkins)

 

Figure 43 : Incidence des cas de Covid-19 déclarés pour 100 000 habitants aux États-Unis et en France entre le 27 janvier et le 13 décembre 2020 (CDC ; Santé publique France)

 

Figure 44: Décès de Covid-19 déclarés par million d'habitants aux États-Unis et en France entre le 27 janvier et le 13 décembre 2020 (CDC ; Santé publique France)

 

Figure 45 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par le Canada entre le 26 janvier et le 13 décembre 2020 (OMS)

 

Figure 46 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par le Brésil entre le 27 février et le 13 décembre 2020 (OMS)

 

Figure 47 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par le Mexique entre le 1er mars et le 13 décembre 2020 (OMS)

 

Figure 48 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés par l'Argentique entre le 3r mars et le 13 novembre 2020 (OMS)

 

Figure 49 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés au Chili entre le 4 mars et le 13décembre 2020 (OMS ; Google Covid)

 

Figure 50 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés au Chili entre le 6 mars et le 13 décembre 2020 (OMS ; Google Covid)

 

Figure 51 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés au Pérou entre le 8 mars et le 13 décembre 2020 (OMS)

 

Figure 52 : Cas cumulés de Covid-19 déclarés dans les pays et territoires de la mer des Caraïbes le 13 novembre 2020 (OMS, Santé Publique France, CDC, Université John Hopkins)

 

Figure 53 : Décès cumulés de Covid-19 déclarés par million d'habitants dans les pays et territoires de la mer des Caraïbes le 13 décembre 2020 (OMS, Santé Publique France, CDC, Université John Hopkins)

 

Afrique et sud de l'Océan indien

Dans ce document cette zone est formée de l'ensemble des pays du continent africain, englobant les pays de la région OMS Afrique et ceux de la région OMS Méditerranée orientale d'Afrique (Annexe 1), les pays et territoires du sud de l'Océan indien et les territoires espagnoles des Canaries et des enclaves de Ceuta et Melilla au Maroc.

Tous les pays ont déclaré des cas de Covid-19 dans cette zone, excepté le territoire britannique de Sainte Hélène au large de l'Angola (Figure 3). Après la baisse observée d'août à septembre dans cette zone, l'augmentation des cas observée depuis octobre se poursuit en décembre (Figure 54), avec le 13 décembre 2 386 982 cas et 56 466 décès cumulés (+19 % des cas et +19 % des décès depuis le 15 novembre, suivant le même rythme de progression que depuis le 18 octobre) (Figures 55). Six pays représentent 79 % de cette augmentation : le Maroc (28 %), l'Afrique du Sud (27 %), la Tunisie (8 %), l'Algérie (7%), le Kenya (5 %) et l'Éthiopie (3 %). Les pays et territoires les plus touchés en nombre de cas (Figure 55) et de décès (OMS) déclarés le 13 décembre sont par principale région géographique :

  • au sud du continent : toujours l'Afrique du sud qui est le pays le plus touché du continent (852 965 cas, 23 106 décès) et la Zambie (18 091 cas, 364 décès) (OMS) ;
  • au nord : le Maroc (397 597 cas, 6 589 décès), l'Égypte (110 547 cas, 6 442 décès), la Tunisie (110 393 cas, 3 836 décès), l'Algérie (91 638 cas, 2 584 décès), la Lybie (89 880 cas, 1 278 décès) (OMS) et les îles Canaries (22 943 cas, 358 décès) ;
  • en Afrique intertropicale [pays avec plus de 20 000 cas confirmés] : l'Éthiopie (115 360 cas, 1 779 décès), le Kenya (90 305 cas, 1 568 décès), le Nigéria (72 757 cas, 1 194 décès), le Ghana (52 933 cas, 327 décès), le Cameroun (25 143 cas, 433 décès), la Côte d'Ivoire (21 639 cas, 133 décès) et le Soudan (21 386 cas, 1 347 décès) (OMS) ;
  • dans le sud de l'Océan indien [pays avec plus de 1 000 cas confirmés] : Madagascar (17 587 cas, 259 décès), Mayotte (5 551 cas, 52 décès) et La Réunion (8 345 cas, 41 décès) (OMS).

La Tanzanie n'a toujours pas déclaré de cas depuis le 8 mai. Le Burundi n'a déclaré qu'un seul décès le 24 avril 2020. (Figure 54). Depuis le 15 novembre une centaine de cas ont été déclarés par le Burundi qui début décembre, face à la fréquence des cas importés, a renforcé les mesures de contrôle à l'entrée des voyageurs dans le pays avec port du masque obligatoire, isolement pendant 3 jours en hôtel et test de dépistage.

La progression de la pandémie dans cette zone reste globalement limitée avec une incidence cumulée des cas pour 100 000 habitants égale à 178, cinq fois inférieure à l'incidence cumulée du reste du monde égale à 904 (Figure 4). La létalité cumulée globale de la zone est toujours peu élevée (2,4 %), proche des autres régions du monde (Figure 1). La mortalité par million d'habitants est inférieure à celle du monde hors Afrique-SOI (198) dans 56 pays ou territoires de la zone, notamment dans la majorité des pays de l'Afrique sub-saharienne (Figure 56). La jeunesse des populations de ces pays explique sans doute en grande partie ce constat. La mortalité réelle sera réévaluée en fin de pandémie en tenant compte des inévitables décès survenus à domicile, fréquents dans cette région du monde.

L'Égypte est le premier pays touché par la pandémie sur la zone en février. Depuis début août le virus continue de circuler avec une recrudescence lente depuis fin octobre. La létalité cumulée est toujours égale à 5,8 % (Figure 57).

En Algérie, le deuxième rebond a culminé fin novembre. On observe une défervescence forte depuis deux semaines après le renforcement des mesures collectives de prévention. La létalité cumulée est égal à 2,8 % (Figure 58).

Au Maroc, on observe depuis le 15 novembre une défervescence des cas. La létalité cumulée est égale à 1,7 % stable depuis le 18 octobre (Figure 59).

En Afrique du Sud, on observe une augmentation des cas d'allure exponentielle depuis le 15 novembre. La létalité cumulée est égale à 1,7 % (Figure 60). Des conditions climatologiques plus favorables comme dans les régions tempérées de l'Europe de l'ouest contribuent sans doute à cette recrudescence des cas. Un deuxième élément est également favorable, la diffusion d'un nouveau variant 501Y.V2 plus transmissible dans la Nelson Mandela Bay en octobre (Référence 4).

En Côte d'Ivoire et en Guinée la situation reste stable avec quelques dizaines de cas quotidiens depuis le 18 octobre. La létalité cumulée reste peu importante égale dans les deux pays à 0,6 % depuis le 18 octobre (Figures 61-62).

En Éthiopie, l'épidémie évolue en « plateau » depuis le 15 novembre. La létalité cumulée est égale à 1,5 % (Figure 63).

Au total les pays de l'Afrique intertropicale sont toujours peu touchés par la pandémie même si on observe une recrudescence dans certains pays comme le Sénégal ou le Nigéria où un variant du SARS-Cov-2 B.1.207 pourrait expliquer cette recrudescence depuis 2 semaines dans ce pays sans que cela soit prouvé pour le moment (Référence 4). Toutefois cette « deuxième vague » de quelques pays de l'Afrique sub-saharienne n'atteint pas l'intensité de celle des pays d'Europe de l'Ouest. Par contre en Afrique du Nord et en Afrique australe, notamment en Afrique du sud, une forte résurgence de la pandémie a été observée comme en Europe de l'Ouest. Ce sont les pays et territoires de ces deux zones nord et sud du continent africain qui expliquent le plus grande part de la recrudescence observée depuis la semaine 40 (Figure 54).

Des travaux récents suggèrent que les faibles incidences de l'infection par SRAS-Cov-2 en Afrique subsaharienne pourraient être corrélées avec la reconnaissance sérologique croisée pré-pandémique des coronavirus saisonniers (HCoV-NL63 et HCoV-229), nettement plus répandus en Afrique subsaharienne qu'aux États-Unis (Référence 7).

 

Figure 54 : Évolution hebdomadaire des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Afrique et dans le sud de l'Océan indien entre le 2 février et le 13 décembre (semaine 50) 2020 (OMS, Google Covid)

 

Figure 55 : Cas cumulés de Covid-19 déclarés en Afrique et dans le sud de l'Océan indien entre le 15 février et le 13 décembre 2020 (OMS, Google Covid)

 

Figure 56 : Décès cumulés de Covid-19 déclarés par million d'habitants en Afrique et dans le sud de l'Océan indien entre le 15 février et le 13 décembre 2020 (OMS, Google Covid) [Erratum figure 54 Décès cumulés par million en Afrique et sud de l'Océan indien dans la situation de la pandémie n°11 sur le site Mesvaccins.net]

 

Figure 57: Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Égypte entre le 15 février et le 13 décembre 2020 (OMS ; Google Covid)

 

Figure 58 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Algérie entre le 26 février et le 13 décembre 2020 (OMS)

 

Figure 59 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés au Maroc entre le 2 mars et le 13 décembre 2020 (OMS)

 

Figure 60 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Afrique du sud entre le 6 mars et le 13 décembre 2020 (OMS ; Google Covid)

 

Figure 61 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Algérie entre le 11 mars et le 13 décembre 2020 (OMS ; Google Covid ; Ministère santé Côte d'Ivoire)

 

Figure 62 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Guinée entre le 12 mars et le 13 décembre 2020 (OMS ; Ministère de la Santé)

 

Figure 63 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Éthiopie entre le 13 mars et le 13 décembre 2020 (OMS)

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