La progression de la pandémie ralentit encore dans cette région avec 12 462 338 cas et 191 196 décès cumulés déclarés le 17 janvier 2021, soit une augmentation égale à 10 % pour les cas et à 11 % pour les décès par rapport au 13 décembre 2020. Trois pays représentent toujours la plus grande part de la pandémie dans cette région : l'Inde, le Bangladesh et l'Indonésie (96 % des cas et 97 % des décès).
La Thaïlande, comme le Vietnam, le Cambodge et le Laos de la région du Pacifique Occidental de l'OMS, est peu touchée par la pandémie (Figures 4 et 7). Depuis le 13 décembre 2020 on observe une recrudescence forte des cas. La létalité cumulée reste faible égale à 0,6 %(70 décès / 12 054 cas). Le dernier décès date du 15 janvier 2021 (Figure 70).
En Inde le nombre de cas continue de diminuer depuis mi-septembre 2020 (10 557 985 cas et 152 274 décès déclarés cumulés). La létalité cumulée le 17 janvier 2021 est égale à 1,4 % (Figure 71). Quatre États comptent plus de 600 000 cas déclarés tous au sud du pays : l'État de Maharashtra et ceux de Karnataka, de Andhra Pradesh, de Tamil Nadu (Figure 72). La mortalité par million d'habitants la plus élevée s'observe dans l'État de Goa (494), Pondichéry (491) et l'État de Maharashtra (428) (Figure 73).
Au Bangladesh, le nombre de cas déclarés diminue toujours depuis le début du mois de décembre 2020. La létalité cumulée le 17 janvier 2021 est égale à 1,5 % (7 883 décès / 527 063 cas) (Figure 74).
En Indonésie, l'augmentation d'allure exponentielle du nombre de cas se poursuit toujours le 17 janvier 2021. La létalité cumulée est égale à 2,9 % (25 647 décès / 896 642 cas) (Figure 75).
La pandémie dans cette région ralentit, excepté en Indonésie.
Figure 70 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Thaïlande entre le 15 janvier 2020 et le 17 janvier 2021 (OMS)
Figure 71 : Évolution quotidienne des cas et des décès de Covid-19 déclarés en Inde entre le 30 janvier 2020 et le 17 janvier 2021 (OMS)
Figure 72 : Cas cumulés de Covid-19 déclarés en Inde entre le 30 janvier 2020 et le 17 janvier 2021 (OMS ; Google Covid)
Figure 73 : Décès cumulés de Covid-19 déclarés par million d'habitants en Inde entre le 30 janvier 2020 et le 17 janvier 2021 (OMS ; Google Covid)
Figure 74 : Évolution quotidienne des cas, des décès déclarés de Covid-19 au Bangladesh du 2 mars 2020 au 17 janvier 2021 (OMS ; Google-Covid)
Figure 75 : Évolution quotidienne des cas, des décès déclarés de Covid-19 en Indonésie du 2 mars 2020 au 17 janvier 2021 (OMS ; Google-Covid)
Références
Quelques liens intéressants pour suivre la situation de la pandémie et comme sources de données
Autres liens intéressants
Annexes
Annexe 1 : Carte des régions OMS
Annexe 2 : Les différentes sources du système de surveillance du Covid-19 (Source Santé publique France)
Annexe 3 : Modes de transmission du nouveau Coronavirus 2019 (schéma René Migliani version du 25 octobre 2020)
Annexe 4 : Risques de transmission du nouveau Coronavirus 2019 par des personnes asymptomatiques (D'Ortenzo E, Yazdanpanah Y, Lina B. Dossier Inserm du 16 novembre 2020 Coronavirus et Covid-19 | Inserm - La science pour la santé d'après Jones et al. Jones NR. BMJ 2020;370:m3223;doi: 10.1136/bmj.m3223, Two metres or one: what is the evidence for physical distancing in covid-19? (bmj.com))
Risque de transmission du SARS-CoV-2 par des personnes asymptomatiques dans différentes situations.
En vert : risque faible. En orange : risque modéré. En rouge : risque fort.
Annexe 5 : « Modèle de l'Emmental suisse » pour prévenir une pandémie virale respiratoire [version 3.0] (D'Ortenzo E, Yazdanpanah Y, Lina B. Dossier Inserm du 16 novembre 2020 Coronavirus et Covid-19 | Inserm - La science pour la santé d'après MacKay Ian M. adapté de Reason J. BMJ 2000, doi: https://doi.org/10.1136/bmj.320.7237.768)
Modèle de l'Emmental : Se défendre face à une pandémie virale respiratoire
Un seul type d'intervention ne suffit pas
Superposition de couches successives de défenses, de barrières et de sauvegardes
(Traduction : Nathalie Clot, Inserm)
Annexe 6 : Application TousAntiCovid (https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/coronavirus/tousanticovid) --> Remplace l'application StopCovid
TousAntiCovid est une application qui permet à chacun d'être acteur de la lutte contre l'épidémie. C'est un geste barrière supplémentaire que l'on active dans tous les moments où on doit redoubler de vigilance : au restaurant, à la cantine, quand on va dans une salle de sport, quand on participe à un évènement professionnel, quand il y a un risque que tout le monde ne respecte pas les autres gestes barrières.
TousAntiCovid vient compléter l'action des médecins et de l'Assurance maladie, visant à contenir la propagation du virus en stoppant au plus vite les chaînes de contamination.
Le principe est le suivant : prévenir, tout en garantissant l'anonymat, les personnes qui ont été à proximité d'une personne testée positive, afin que celles-ci puissent aller se faire tester et être prises en charge le plus tôt possible.
Elle permet aussi de rester informé sur l'évolution de l'épidémie et sur la conduite à tenir et ainsi de rester vigilant et d'adopter les bons gestes.
Elle permet d'avoir accès facilement aux autres outils à la disposition des citoyens souhaitant être acteur de la lutte contre l'épidémie : DepistageCovid qui donne la carte des laboratoires à proximité et les temps d'attentes et MesConseilsCovid qui permet d'avoir des conseils personnalisés pour se protéger et protéger les autres.
L'installation de l'application TousAntiCovid se fait sur la base du volontariat. Toute personne est prise en charge même si elle choisit de ne pas utiliser l'application.
Vous pouvez télécharger l'application sur l'Apple Store et le Google Play : bonjour.tousanticovid.gouv.fr/
Annexe 7 : Impact de la pandémie. René Migliani
L'impact observé de la pandémie de Covid-19 varie selon les pays et territoires en fonction de plusieurs facteurs d'ordre socioéconomique, démographique, sanitaire et environnemental, qui coexistent, vont interagir et peuvent s'exacerber les uns les autres (niveau de développement, structure de la population, immunité anti-coronavirus préalable (Référence a), degré d'application des gestes de prévention, maladies chroniques, développement sanitaire, type de climat). On parle depuis les années 1990 de syndémie, concept que l'on doit à l'anthropologue américain Merrill Singer (Références b-c).
Les comparaisons internationales sur l'importance de la pandémie s'appuient le plus souvent sur les décès déclarés rapportés à 1 million d'habitants. Les conclusions de ces comparaisons doivent être prudentes en raison selon les pays des différences de structure de populations, des différences de prise en charge des personnes âgées et dépendantes, des différentes définitions des établissements prenant en charge des personnes âgées et dépendantes et des différentes approches d'enregistrement des décès. En France par exemple le système de surveillance des décès comptabilise les décès survenus dans les Établissements sociaux et Médico-Sociaux (ESMS) dont font partie les Établissements d'Hébergement pour Personnes Agées (EHPAD). Les ESMS chez les anglophones sont appelés « Nursing Home » ou « Care Home ».
Une étude publiée le 14 octobre 2020 montre que la part des décès attribuable à la Covid-19 dans les ESMS ou Care Home ou Nursing Home est très importante dans certains pays. Cette part a été estimée à partir des données cumulées depuis le début de la pandémie disponibles entre le 27 août et le 12 octobre pour 23 pays, en majorité européens. Elle était égale à 46 % des décès en moyenne (extrêmes 0 % en Jordanie et 81 % en Slovénie) (Référence d). En France la part de la mortalité liée à la Covid-19 dans les ESMS est égale le 17 janvier à 30,4 % des décès (21 359 décès en ESMS / 70 283 décès cumulés déclarés) (Figure 20). Les décès de résidents des ESMS à l'hôpital représentent 13 % dans l'étude du 14 octobre. Les décès des résidents des ESMS s'élèvent donc au total à environ 30 500 décès (somme des décès dans les ESMS et des décès à l'hôpital), soit 43 % du total des décès cumulés.
A ces décès précoces dans les structures sanitaires et médico-sociales, il faut ajouter les décès retardés et les inévitables décès dus à la Covid-19 survenus à domicile, chez les sans domicile fixe et les sans-abri. La part de ces décès hors structures de santé notamment en Afrique sub-saharienne est sans doute importante. Les études rétrospectives en fin de pandémie permettront d'évaluer au plus près les décès directement liés à la Covid-19 (dans les structures de santé et hors structures de santé), auxquels s'ajouteront les décès indirects (suicides, maladies graves non prises en charge durant la pandémie, arrêt partiel ou total des programmes de prévention).
Références