Nouveau cas d'exposition humaine à un lyssavirus en Australie

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En Australie, une écolière de 7 ans de Port Lincoln en Australie-Méridionale a été mordue à la main par une chauve-souris. En Australie le risque d'infection mortelle par un Australian Bat Lyssavirus est présent dans plusieurs région du pays.

L'University of Adelaide Wildlife and Conservation a déclaré qu'il y avait eu 3 morts en Australie depuis 1994, toutes dans le Queensland. Les roussettes, lorsqu'elles sont infectées par un Lyssavirus, ont tendance à être un peu plus agressives.

La directrice de la South Australia's health protection a déclaré que l'État a enregistré 9 expositions à des chauves-souris au cours de l'année 2020 nécessitant un traitement vaccinal antirabique post exposition associé à une injection d'immunoglobulines.

Rappel sur les Lyssavirus :

En Australie, le virus de la rage des chauves-souris est unLyssavirus, l'Australian Bat Lyssavirus, étroitement apparenté au virus rabique, qui n'est rencontré qu'en Australie, et est transmis à l'homme par les roussettes, chauves-souris du genre Pteropus. Le virus provoque une maladie très similaire à la rage. Le traitement post-exposition est le même que le traitement post-exposition de la rage.

La contamination de l'homme se fait exclusivement par contact avec la salive d'un animal infecté par morsure, griffure, léchage sur peau excoriée ou sur muqueuse (œil, bouche). L'animal peut devenir contagieux 15 jours avant l'apparition des premiers symptômes de la maladie et il le reste jusqu'à sa mort. Si l'animal est en vie et ne présente pas de symptômes après une période d'observation de 15 jours à partir de la date d'exposition (morsure ou autre exposition), il n'a pas pu transmettre la rage à la personne mordue. Pour réduire le risque de contracter la rage, il est recommandé d'éviter tout contact avec des animaux domestiques, des chauves-souris ou avec des mammifères sauvages.

En cas de morsure, de griffure ou de léchage sur une plaie :

  • Les soins locaux avec nettoyage de la plaie à l'eau et au savon pendant 15 minutes, rinçage, application d'un antiseptique iodé ou chloré, sont indispensables pour limiter le risque infectieux.
  • Il faut ensuite consulter un médecin qui décidera de la nécessité d'un traitement antirabique vaccinal et de l'administration d'immunoglobulines spécifiques antirabiques, en l'absence de vaccination préventive.

La vaccination préventive peut être recommandée pour les expatriés et voyageurs à risque (randonneurs, enfants, cyclistes, spéléologues, sujets ayant des contacts avec les animaux). La vaccination préventive ne dispense pas d'un traitement curatif, qui doit être mis en œuvre le plus tôt possible en cas d'exposition avérée ou suspectée, mais elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines, qui ne sont pas toujours disponibles dans les pays en développement.

Source : ProMED.

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