Aux États-Unis, un foyer de légionellose a touché des résidents d'un complexe d'appartements (Rosemont Court) pour les personnes de 55 ans et plus dans la ville de Portland dans l'Oregon. Depuis janvier 2021, au moins 13 résidents ont été diagnostiqués positifs pour la bactérie Legionella, 3 ont été hospitalisés et un patient de 74 ans est décédé le 2 janvier 2021. La recherche de la source de l'épidémie et la résolution du problème sont en cours.
Rappels sur la légionellose :
La légionellose est une infection respiratoire provoquée par une bactérie du genre Legionella qui se développe dans les milieux aquatiques naturels ou artificiels.
Le genre Legionella est constitué de 53 espèces. En Europe et aux États-Unis, Legionella pneumophila de sérogroupe 1 représente 90% des cas de légionellose chez l'homme. Legionella longbeachae, fréquemment isolée dans les composts et terreaux, est responsable d'au moins 30% des légionelloses en Australie, Nouvelle Zélande, Nouvelle Calédonie et Thaïlande.
Les Legionella sont retrouvées de manière ubiquitaire dans les eaux douces naturelles et les sols humides. Ces bactéries se développent dans des eaux de température comprise entre 20 et 50°C et son détruites au-delà des 60°C. A partir du milieu naturel, elles peuvent coloniser les sites hydriques artificiels et y proliférer si les conditions sont réunies. Elles peuvent alors être dispersées par aérosols et contaminer une personne qui y serait exposée. Les sources d'infections les plus fréquemment en cause sont les réseaux intérieurs de distribution d'eau chaude sanitaire (aérosols produits en particulier lors de douches) et les tours aéroréfrigérantes à partir desquelles les légionelles peuvent être diffusées dans l'environnement. Plus rarement d'autres installations ont été mises en cause : bains à remous, brumisateurs, humidificateurs, appareils à oxygénothérapie et apnée du sommeil, fontaines décoratives, etc... Il n'y a pas de transmission interhumaine des légionelles.
Les Legionella sont responsables de deux formes de maladie chez l'homme :
Un certain nombre de facteurs de risque sont associés à la maladie : l'âge supérieur à 50 ans, le tabagisme, le diabète, les pathologies chroniques cardiaques, pulmonaires ou rénales, une hémopathie maligne ou un cancer évolutif, un antécédent de transplantation ou de greffe d'organe, un traitement par corticoïdes ou par immunosuppresseur.
Le traitement d'une légionellose confirmée repose dans les formes non graves sur une antibiothérapie par macrolides (azithromycine) ; dans les formes graves on utilisera une fluoroquinolone (levofloxacine ou ofloxacine ou ciprofloxacine) qui pourra être associée à un macrolide.
Il n'existe pas de vaccin contre la légionellose. La prévention de cette maladie repose sur la surveillance des eaux chaudes sanitaires et des tours aéroréfrigérantes qui s'inscrit dans un cadre réglementaire.
Source : ProMED.
Référence principale :
Référence principale :