Seychelles : attaque de requin et piraterie maritime

Suite à une deuxième attaque mortelle de requin, les personnes effectuant un séjour aux Seychelles sont invitées à suivre avec la plus grande attention les recommandations émises par l'Autorité de sécurité maritime des Seychelles, à savoir :

• baignade interdite dans plusieurs baies de l’île de Praslin, dont Anse Lazio, et dans les îles situées à proximité : Saint-Pierre, Curieuse ;
• pour les autres secteurs de Praslin et La Digue, baignade près des plages, à une distance réduite, en évitant les eaux profondes ;
• interdiction de rejet de déchets organiques dans l’eau, qui ont pu attirer le ou les requins à l’origine des attaques.

Des bateaux de diverses nationalités font l’objet d’attaques avec prises d’otages dans les eaux internationales de l’océan Indien et jusqu’en ZEE seychelloise. Ces actions sont le fait de pirates majoritairement venus des côtes somaliennes. Ceux-ci constituent des groupes d’embarcations rapides soutenues par des bateaux-mères qui leur donnent l’autonomie et l’allonge pour opérer jusqu’à plus de 800 nautiques (1500 km) des côtes somaliennes. La violence et la brutalité des attaques sont de plus en plus marquées et la détermination des pirates ne faiblit pas. Les actes de piraterie maritime étaient limités le long des côtes somaliennes et dans le golfe d’Aden jusqu’à l’embouchure de la mer Rouge. Ils se sont étendus désormais à l’ouest de l’océan Indien, jusqu’à l’entrée nord du canal du Mozambique et au sud de la ZEE seychelloise, comme le prouvent, entre autres, l’attaque de thoniers français et espagnols (en 2008 et en 2009), au Nord-Ouest, à plus de 400 milles des côtes somaliennes et à moins de 100 milles à peine de la capitale des Seychelles. La navigation de tourisme et de plaisance hauturière subit la même menace comme l’on montré en 2009, les captures au large de Port-Victoria, de Madagascar et de l’île d’Assomption.

Il est donc formellement déconseillé aux navigateurs, équipages et bâtiments français venant des Seychelles ou s’y rendant de naviguer le long des côtes somaliennes. Il leur est notamment recommandé d’observer la plus grande prudence dans l’ensemble du nord-ouest et du sud-ouest de l’océan Indien jusqu’à la sortie nord du canal du Mozambique, au large de la Corne de l’Afrique, dans le détroit de Bab el Mandeb et dans le Golfe d’Aden.

Enfin, s’agissant du sud-ouest de la ZEE seychelloise, les autorités maritimes nationales demandent formellement aux navigateurs d’observer la plus extrême prudence dans le triangle « nord de Providence/Cosmoledo/Aldabra ». La navigation à caractère touristique est mieux assurée dans les Inner Islands (îles granitiques situées dans un rayon de 60 milles autour de Mahé), la surveillance ayant été renforcée. Cependant il convient d’être vigilant, particulièrement pendant les périodes d’intermousson qui favorisent l’activité des pirates profitant de conditions métrologiques plus favorables devant la Somalie.

Il est vivement conseillé aux navigateurs de prendre contact avec les consulats ou ambassades à leur appareillage et arrivée sur zone avec leur programme de navigation et la liste de l’équipage. Ces informations peuvent être données également à ALINDIEN, au titre du contrôle naval volontaire. Téléphone de permanence ALINDIEN : 00 33 4 98 00 76 71 / alindien@free.fr

Source : France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères et européennes.