Risques épidémiques dans les zones touchées par les inondations dans l'Union Européenne

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Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) élabore actuellement une évaluation rapide des risques afin de déterminer les risques d'épidémies de maladies infectieuses dans les zones touchées par les inondations dans l'Union Européenne.

Alors que les activités de rétablissement sont en cours, des épidémies d'infections d'origine hydrique sont possibles, et les personnes vivant dans les zones touchées par des perturbations des systèmes d'évacuation des eaux usées risquent de subir une augmentation de la transmission directe ou indirecte de plusieurs agents pathogènes gastro-intestinaux, en particulier les infections causées par Escherichia coli, Norovirus, Rotavirus, Cryptosporidium, Giardia, Campylobacter, différents sérotypes de Salmonella enterica, _Shigella_et l'hépatite A. D'autres maladies telles que la leptospirose et le tétanos peuvent également se produire plus fréquemment.

Pour réduire le risque d'infection d'origine hydrique, les recommandations suivantes sont conseillées :

  • Ne buvez que de l'eau propre et saine et ne consommez que des aliments qui n'ont pas été en contact avec de l'eau de crue ou des surfaces qui ont été en contact avec de l'eau de crue ;
  • N'utilisez pas l'eau de crue ou l'eau qui a été en contact avec l'eau de crue pour votre hygiène personnelle (par exemple, pour vous laver ou vous brosser les dents) ;
  • N'utilisez pas l'eau de crue pour faire la vaisselle, laver des légumes ou des fruits, cuire des aliments ou préparer des aliments pour bébé ;
  • Écoutez et suivez les conseils des autorités pour savoir si et quand l'eau du robinet est potable ;
  • En cas de doute, jetez les aliments et l'eau qui ont pu entrer en contact avec l'eau de crue.

Le risque de maladies à transmission vectorielle est considéré comme très faible car aucune des zones touchées par les inondations en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg ou aux Pays-Bas n'a d'antécédents de circulation du virus du Nil occidental, ni de populations établies du moustique invasif Aedes albopictus, responsable de la transmission de maladies telles que la dengue et le chikungunya.

Les déplacements de population qui se produisent après les inondations peuvent entraîner des conditions d'hébergement non optimales et une promiscuité qui peuvent également contribuer à l'augmentation du risque d'infections gastro-intestinales et respiratoires, ainsi que de COVID-19. Lors du bénévolat, de l'assistance ou du séjour dans les abris, il convient de porter des masques faciaux à tout moment et de mettre en œuvre des mesures d'hygiène des mains et des voies respiratoires.
En outre, les risques de maladies évitables par la vaccination, comme le tétanos ou l'hépatite A, doivent être évalués et toutes les personnes n'ayant pas de vaccinations à jour doivent recevoir une dose de rappel. Les programmes de vaccination doivent continuer à fonctionner autant que possible, en donnant la priorité à la vaccination COVID-19 des personnes âgées et des autres groupes à risque, ainsi qu'à la vaccination ROR.
Les plaies peuvent être contaminées par des eaux usées ou de la terre et les infections des plaies sont fréquentes si elles ne sont pas prises en charge de manière appropriée.

Source : Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

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