Les personnes infectées par le SARS-CoV-2, qu'elles aient fait une infection symptomatique ou non, sont encouragées à recevoir une dose de vaccin après un délai minimum de deux mois suivant la survenue de l'infection (1). Auparavant, la Haute Autorité de santé (HAS) recommandait d'une manière générale d'attendre 3 à 6 mois après l'apparition des symptômes pour réaliser la vaccination, une seule dose étant suffisante en l'absence d'immunodépression pour considérer que le schéma vaccinal a été complété (2, 3). Toutefois, des questions se posent sur l'intérêt d'une vaccination dans les cas où des symptômes de covid 19 persistent passé un délai de deux mois, réalisant un tableau qualifié de "covid long". Dans cette situation, la HAS estimait qu'une "consultation médicale est nécessaire avant la vaccination pour juger au cas par cas de l’intérêt de celle-ci" (3).
Dans un message adressé aux professionnels de santé, la Direction générale de la santé vient de faire savoir que "dans l’état actuel des connaissances scientifiques, il n’y a pas de contre-indication à la vaccination des patients présentant des symptômes prolongés de la covid 19. Au contraire, dans le cas de symptômes prolongés de la covid 19 liés à une infection non contrôlée, la vaccination pourrait même contribuer à la guérison" (4). Un effet "curatif" du vaccin sur certains symptômes du "covid long" a en effet été observé (voir la nouvelle du 5 août 2021).
En l'absence d'immunodépression, une dose unique de vaccin peut donc être administrée à partir de deux mois après le début de l'infection aux personnes chez lesquelles des signes de covid 19 persistent au terme de ce délai.
Références