En Australie, les autorités médicales d'Australie méridionale demandent à la population vulnérable d'éviter de manger des huîtres crues après le signalement de 36 cas d'infections à Vibrio parahaemolyticus liées à la consommation d'huîtres crues au cours des 2 derniers mois.
Cette augmentation des cas est très préoccupante en particulier chez les personnes les plus vulnérables, comme les personnes âgées, les personnes enceintes et les personnes immunodéprimées.
Rappel sur Vibrio parahemolyticus :
V. parahaemolyticus (VP), une bactérie de la famille des Vibrionaceae, est présent dans le monde entier. Cette bactérie est naturellement présente dans l'environnement marin et estuarien à l'état libre ou associé à des sédiments, des particules en suspension, du plancton. Elle est également retrouvée dans l'intestin et sur les tissus des poissons, crustacés et mollusques bivalves. Sa concentration évolue en fonction de la température de surface de l'eau, de la salinité, de la turbidité, du pH, ou encore de la teneur en chlorophylle A. On observe une abondance maximale pendant les mois les plus chauds de l'année et dans les eaux de mer chaudes. Selon des études récentes, le réchauffement climatique crée un environnement favorable au développement des vibrions.
Les infections à VP par voie alimentaire sont les plus fréquentes. Elles se font principalement par la consommation de poissons et de fruits de mer crus, insuffisamment cuits, ou recontaminés après cuisson par transfert de contamination. VP peut également se transmettre par voie cutanée à l'occasion d'une blessure ou d'un simple contact avec un environnement contaminé si la peau est lésée.
Les infections à VP surviennent sous forme de cas isolés ou groupés. Dans le Sud-Est asiatique et en Amérique du Nord, VP constitue un réel problème de santé publique en raison de la consommation importante de produits de la mer crus.
Les infections à VP peuvent se présenter selon trois syndromes cliniques.
La grande majorité des infections à VP évoluent favorablement et un traitement antimicrobien est rarement nécessaire. Les antimicrobiens de choix pour le traitement des cas d'infection graves sont les céphalosporines, les tétracyclines, les quinolones et les fluoroquinolones. Cependant, ces dernières années, de nombreuses souches de VP résistantes aux antimicrobiens ont émergé dans l'environnement en raison de l'utilisation excessive d'antibiotiques chez l'homme, dans l'agriculture et l'aquaculture.
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Source : ProMED.
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