Cas de fièvre de Lassa au Togo

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Au Togo, une personne est décédée de la fièvre de Lassa dans la région des Savanes au nord du pays selon une annonce faite par le ministère de la Santé publique du 27 février 2022. Le cas a été confirmé le 26 février chez une femme de 35 ans, domiciliée dans la préfecture de l'Oti-Sud, et qui est décédée des complications de la maladie.

Afin de protéger la population, les autorités sanitaires ont pris des mesures, y compris l'intensification des enquêtes dans la communauté pour la recherche d'éventuels cas ou décès et la recherche de contacts.

Rappels sur la fièvre de Lassa :

La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique causée par un Arénaviridae le virus Lassa. Celui-ci est endémique dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, au Nigeria, en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, où des flambées épidémiques surviennent régulièrement et touche de 100 à 300 000 personnes par an dont 5 à 6000 succombent.

Le principal réservoir du virus Lassa est un petit rongeur péri-domestique appelé Mastomys natalensis. Le virus se transmet à l'homme par contact avec les excréments de l'animal (urines, fécès). Un grand nombre de ces rongeurs vivent à proximité, voire à l'intérieur des habitations, et leur taux d'infection peut aller jusqu'à 80%. Les contacts entre l'homme et le réservoir infecté sont donc très fréquents dans les villages. Le virus peut également se transmettre d'homme à homme, principalement dans un contexte hospitalier, par contacts cutané-muqueux avec les fluides biologiques d'un patient.

Le tableau clinique de la fièvre de Lassa est variable, depuis l'infection asymptomatique, très fréquente (80% des cas) à une fièvre hémorragique foudroyante. La maladie débute 6 à 21 jours après l'infection par des signes cliniques peu spécifiques : fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies, arthralgies, asthénie. Dans les cas sévères, les symptômes s'aggravent ensuite, avec l'apparition d'oedèmes, de signes hémorragiques, d'épanchements péricardiques et pleuraux, et plus rarement d'encéphalites. Le patient décède dans un contexte de choc hypotensif et hypovolémique et de défaillances rénale et hépatique.

La fièvre de Lassa est d'une extrême gravité pour la femme enceinte, conduisant fréquemment au décès de la mère et systématiquement à celui du fœtus.

Source : ProMED.

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