Le point sur la fièvre jaune chez les singes au Brésil Médecine des voyages

Publié le 6 mai 2022 à 00h01

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

Entre juillet 2021 et mi-avril 2022, le ministère de la Santé du Brésil a enregistré 1 093 épizooties suspectées de fièvre jaune chez les primates non humains, dont 25 (2,3%) confirmées par des critères de laboratoire. Ces épizooties indiquent la présence du virus dans une région et, avec cela, le risque d'infection chez l'homme au cours de la période qui s'étend de décembre à mai. La transmission du virus entre primates non humains a été enregistrée dans les États de Pará, Minas Gerais, Santa Catarina et Rio Grande do Sul.

Dans la même période, 485 cas humains suspects de fièvre jaune ont été signalés, dont 4 (0,8 %) ont été confirmés dans les États de Para (municipalités de Afuá et Oeiras do Pará) et de Tocantins (municipalité de São Salvador de Tocantins).

Le virus de la fièvre jaune est endémique au Brésil, le risque est que les infections par le virus se sont étendues à partir de leur localités vers de nouveaux couloirs de transmission. Bien que les cas humains soient le résultat du débordement du cycle de transmission sylvestre (forêt), le risque demeure que des personnes infectées transportent le virus dans des milieux plus urbains ou périurbains où le vecteur Aedes aegypti est abondant et déclenche des épidémies.

Source : ProMED.