Sept cas d'encéphalite japonaise signalés dans la région de Bicol aux Philippines

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Aux Philippines, le ministère de la Santé (DOH) de la région de Bicol, dans le sud de Luzon, a fait état de 7 cas d'encéphalite japonaise (EJ) dans la région entre janvier et fin avril. La province de Camarines Sur a enregistré 4 cas (un dans chacune des villes de Bula, San Jose, Lagonoy et Minalabas) ; la province de Sorsogon en a enregistré 2 (un dans la ville de Sorsogon et un dans la ville de Gubat) ; la province d'Albay a enregistré 1 cas à Manito.

Aucun cas d'encéphalopathie japonaise n'a été signalé l'année dernière à la même période.

L'encéphalite japonaise est la cause la plus importante d'encéphalite virale en Asie. Environ 68 000 cas cliniques sont signalés chaque année. Elle survient généralement dans les zones rurales ou agricoles, souvent associées à la culture du riz.

Rappels sur l' encéphalite japonaise :

L'encéphalite japonaise est due à un virus (JEV, Japanese encephalitis virus) de la famille des Flaviviridae. Il est transmis par des moustiques du genre Culex qui se reproduisent plus particulièrement dans les rizières inondées. Le virus circule chez les oiseaux et les porcs. Le moustique vecteur a son pic d'activité au crépuscule et à l'aube et reste actif toute la nuit.

La plupart des infections par le virus de l'encéphalite japonaise sont bénignes (fièvre et céphalées) ou sans symptômes apparents, mais environ une infection sur 250 entraîne une maladie grave caractérisée par l'apparition brusque d'une forte fièvre, de maux de tête, une raideur de la nuque, une désorientation, un coma, des crises convulsives, une paralysie pouvant entraîner le décès.

La maladie est peu fréquente chez le voyageur. La prévention de l'encéphalite japonaise repose sur la stratégie suivante :

1. Le respect des mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques :

  • se protéger contre les piqûres d'insectes, notamment par l'application de répulsifs, en particulier sur les parties non couvertes ;
  • dormir la nuit sous une moustiquaire de préférence imprégnée d'insecticide ;
  • porter des vêtements légers, amples et couvrants (manches longues, pantalons et chaussures fermées).

2. La vaccination contre l'encéphalite japonaise :

Ses indications ont été précisées dans un avis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :

  • les voyageurs amenés à séjourner en zone endémique (quelle qu'en soit la durée), avec exposition en milieu extérieur (cyclisme, camping, randonnée, travail à l'extérieur), plus particulièrement dans les zones rurales : zones où l'irrigation par inondation est pratiquée (rizières), à proximité d'élevages de porcs, en période d'épidémie (ou de circulation accrue du virus chez l'animal dans les pays à couverture vaccinale élevée chez l'homme) ;
  • les personnes expatriées dans un pays situé dans la zone de circulation du virus ;
  • toute personne dont la situation est jugée à risque par le médecin vaccinateur. Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 ml à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 ml) à 28 jours d'intervalle. Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle. Le schéma d'administration de dose(s) de rappel est fonction de la persistance de l'exposition au risque et de l'âge du patient.

 

Source : Outbreak News Today.