Selon les données de la Surveillance de la santé publique en Nouvelle-Zélande, il y a eu 12 cas de leptospirose (9 confirmés et 3 sous enquête) notifiées au mois de mai 2022, contre 7 cas pour le même mois en 2021. Les 9 cas confirmés étaient âgés de 25 à 70 ans ans, 8 étaient des hommes et 1 était une femme. Sept cas confirmés ont signalé une exposition à des animaux (4 en raison de la nature de leur profession d'agriculteur) et 4 ont eu des contacts avec des ruisseaux, rivières ou lacs.
Six cas confirmés (85,7 %) ont été hospitalisés. Le sérovar de la souche Leptospira a été identifié pour 4 cas confirmés ; 2 Leptospira Hardjo, 1 Leptospira Ballum et 1 Lesptospira Copenhaguei.
Rappels sur la leptospirose.
La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier. La leptospirose est causée par la bactérie Leptospira interrogans. Celle-ci se maintient assez facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux), ce qui favorise la contamination. La saisonnalité de la maladie est très marquée, avec une recrudescence estivo-automnale liée à la chaleur et aux précipitations.
Les bactéries du genre Leptospira sont susceptibles d'infecter un grand nombre de mammifères sauvages (rongeurs et insectivores : rats, tangues, musaraignes, etc.) et domestiques (bovins, ovins, caprins, porcs, chiens), qui servent de réservoirs et les excrètent dans leur urine. Les bactéries peuvent survivre plusieurs mois dans un milieu humide et chaud. Il existe plus de 250 sérovars d'espèces de Leptospira, avec plusieurs sérovars endémiques dans une zone géographique donnée.
Certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques (baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyonning...) sont particulièrement à risque. Chez l'homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les muqueuses.
La maladie est souvent bénigne mais des complications sont possibles, notamment une insuffisance rénale qui peut conduire au décès dans 5 à 20 % des cas. L'incubation de la maladie dure de 4 à 14 jours.
Après une exposition à risque :
Source : Public Health Surveillance, New Zealand Ministry of Health.