Nouveaux cas d'encéphalite japonaise signalés à Taïwan Médecine des voyages

Publié le 11 août 2022 à 23h32

Biographie

- Médecin biologiste à la retraite.
- Auparavant : médecin biologiste dans un hôpital d'Instruction des armées pendant 6 ans, puis détaché pendant 20 ans par le Service de santé des armées comme virologiste d'abord puis comme directeur dans 3 instituts du Réseau international des Instituts Pasteur.

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération actuelle ou dans le passé de l'industrie pharmaceutique.
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique.
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins.

A Taïwan, après un premier cas d'encéphalite japonaise (EJ) enregistré au mois de juin 2022 (nouvelle n°19431 du 22 juin 2022), les Centers for Disease Control of Taiwan ont signalé le 5 août 2022 trois autres cas confirmés d'EJ dans la ville de Kaohsiung (1 cas), et dans les comté de Changhwa (1) et de Yunlin (1). Cela porte le total à 13 en 2022 à Taïwan.

Ces 3 nouveaux cas dans 3 emplacements différents ne sont pas surprenant car les cas d'EJ se produisent sporadiquement à Taiwan. L'espèce de moustique Culex tritaeniorhynchusvecteur efficace du virus, se reproduisent abondamment à cette période de l'année dans les zones de rizières.

La maladie est peu fréquente chez le voyageur. La prévention de l'encéphalite japonaise repose sur la stratégie suivante :

1. Le respect des mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques :

  • se protéger contre les piqûres d'insectes, notamment par l'application de répulsifs, en particulier sur les parties non couvertes ;
  • dormir la nuit sous une moustiquaire de préférence imprégnée d'insecticide ;
  • porter des vêtements légers, amples et couvrants (manches longues, pantalons et chaussures fermées).
2. La vaccination contre l'encéphalite japonaise

 

Ses indications ont été précisées dans un avis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :

  • les voyageurs amenés à séjourner en zone endémique (quelle qu'en soit la durée), avec exposition en milieu extérieur (cyclisme, camping, randonnée, travail à l'extérieur), plus particulièrement dans les zones rurales : zones où l'irrigation par inondation est pratiquée (rizières), à proximité d'élevages de porcs, en période d'épidémie (ou de circulation accrue du virus chez l'animal dans les pays à couverture vaccinale élevée chez l'homme) ;
  • les personnes expatriées dans un pays situé dans la zone de circulation du virus ;
  • toute personne dont la situation est jugée à risque par le médecin vaccinateur.
Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 ml à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 ml) à 28 jours d'intervalle. Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle. Le schéma d'administration de dose(s) de rappel est fonction de la persistance de l'exposition au risque et de l'âge du patient.

 

Source : Outbreak News Today.