Les papillomavirus humains oncogéniques, facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires chez les femmes ?

Publié le 4 nov. 2011 à 23h23

Biographie

- Assistant de biologie médicale et au service des urgences de l'HIA Bégin, à Saint-Mandé
- Spécialiste des envenimations, auteur de plusieurs publications scientifiques sur ce sujet, et co-auteur du livre intitulé "aspects cliniques et thérapeutiques des envenimations graves" (Urgence Pratique publications).

Liens d'intérêt

- Aucune rémunération de l’industrie pharmaceutique
- Aucun investissement financier dans une firme pharmaceutique
- Aucune participation à des études cliniques de vaccins
- Déclaration mise à jour le 31/08/2014

Des médecins de la faculté de médecine de Galveston au Texas ont mis en évidence une association entre les papillomavirus humains (HPV) oncogéniques et les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) chez des femmes américaines. Les HPV oncogéniques jouent un rôle clé dans la physiopathologie des cancers ano-génitaux en désactivant le gène pRb régulant la prolifération cellulaire à l'origine des tumeurs. Ce nouveau facteur de risque cardio-vasculaire serait indépendant des facteurs de risque classiques : dyslipidémie, diabète sucré, hypertension artérielle, surpoids. L'association s'expliquerait par l'induction de la dégradation de la protéine p53 par les HPV oncogéniques, qui aboutirait ensuite à une accélération des phénomènes d'athérosclérose. Les auteurs de cette étude préconisent donc d'évaluer l'intérêt de la vaccination contre les HPV oncogéniques – actuellement indiquée dans la prévention du cancer du col de l'utérus – dans la réduction du risque de maladies cardiovasculaires chez les femmes.

Source : Kuo HK, Fujise K. Human papillomavirus and cardiovascular disease among US Women in the national health and nutrition examination survey, 2003 to 2006. J Am Coll Cardiol 2011; 58:2001-6.