Cas fatal d'encéphalite japonaise signalé au Japon
Au Japon, la préfecture de Kumamoto a annoncé le 20 octobre 2022 le décès par encéphalite japonaise d'une femme de 70 ans qui vivaient sous la juridiction de la santé publique de Kikuchi. Il s'agit du premier décès dans la préfecture depuis 2006. La patiente avait été transportée d'urgence à l'hôpital le 8 septembre pour fatigue, de fièvre et difficultés à bouger. Elle est décédée le 14 septembre 2022, et des tests ultérieurs ont confirmé le diagnostic.
La préfecture et la ville de Kumamoto ont également annoncé qu'un homme âgé de 60 ans dans la juridiction du même service de santé publique et un homme de 30 ans de la ville de Kumamotoont également été infectés.
C'est la première fois en 8 ans que la maladie est signalée dans la préfecture, portant le nombre total de cas dans tout le pays en 2022 à 5.
Rappels sur l'encéphalite japonaise :
L'encéphalite japonaise est due à un virus (JEV, Japanese encephalitis virus) de la famille des Flaviviridae. Il est transmis par des moustiques du genre Culex qui se reproduisent plus particulièrement dans les rizières inondées. Le virus circule chez les oiseaux et les porcs. Le moustique vecteur a son pic d'activité au crépuscule et à l'aube et reste actif toute la nuit.
La plupart des infections par le virus de l'encéphalite japonaise sont bénignes (fièvre et céphalées) ou sans symptômes apparents, mais environ une infection sur 250 entraîne une maladie grave caractérisée par l'apparition brusque d'une forte fièvre, de maux de tête, une raideur de la nuque, une désorientation, un coma, des crises convulsives, une paralysie pouvant entraîner le décès.
La maladie est peu fréquente chez le voyageur. La prévention de l'encéphalite japonaise repose sur la stratégie suivante.
1. Le respect des mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques :
- se protéger contre les piqûres d'insectes, notamment par l'application de répulsifs, en particulier sur les parties non couvertes ;
- dormir la nuit sous une moustiquaire de préférence imprégnée d'insecticide ;
- porter des vêtements légers, amples et couvrants (manches longues, pantalons et chaussures fermées).
2. La vaccination contre l'encéphalite japonaise : Ses indications ont été précisées dans un avis du Haut Conseil de la santé publique du 20 décembre 2013 et concernent :
- l es voyageurs amenés à séjourner en zone endémique (quelle qu'en soit la durée), avec exposition en milieu extérieur (cyclisme, camping, randonnée, travail à l'extérieur), plus particulièrement dans les zones rurales : zones où l'irrigation par inondation est pratiquée (rizières), à proximité d'élevages de porcs, en période d'épidémie (ou de circulation accrue du virus chez l'animal dans les pays à couverture vaccinale élevée chez l'homme) ;
- les personnes expatriées dans un pays situé dans la zone de circulation du virus ;
- toute personne dont la situation est jugée à risque par le médecin vaccinateur.
Le schéma vaccinal consiste à administrer deux doses vaccinales de 0,5 mL à 28 jours d'intervalle chez les adultes, les adolescents et les enfants à partir de l'âge de 3 ans. Pour les enfants âgés de 2 mois à moins de 3 ans, on administre deux demi-doses (0,25 mL) à 28 jours d'intervalle. Il est maintenant possible, chez l'adulte âgé de 18 à 65 ans, d'effectuer un schéma accéléré en deux doses administrées à 7 jours d'intervalle. Le schéma d'administration de dose(s) de rappel est fonction de la persistance de l'exposition au risque et de l'âge du patient.
Source : ProMED.