En Equateur, après avoir signalé une augmentation des cas de leptospirose, en particulier dans la province de Guayas, les autorités sanitaires ont rapporté un cas fatal dans la province de Santo Domingo de los Tsáchilas.
Une femme de 18 ans est décédée de la leptospirose après avoir présenté des symptômes depuis 6 jours. Quatre autres cas se sont produits à la coopérative Cristo Vive, plus précisément, sur la route qui mène à la prison Bellavista. Les 5 cas, âgés entre 17 et 20 ans, ont été infectés pendant les vacances de carnaval, en se baignant dans une piscine dans le secteur. Depuis ce rapport, 11 nouveaux cas confirmés à ce jour proviennent des coopératives Cristo Vive et Rumiñahui,.
Il est recommandé aux habitants de Santo Domingo de ne pas marcher pieds nus, ou de ne pas être en contact avec de l'eau stagnante, et de toujours laver les aliments avec une eau non contaminée pour éviter d'être infecté.
Les provinces les plus infectées sont : Guayas (32 cas), Manabí (9) et Santo Domingo de los Tsáchilas (5).
Rappels sur la leptospirose :
La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier. La leptospirose est causée par la bactérie Leptospira interrogans. Celle-ci se maintient assez facilement dans le milieu extérieur (eau douce, sols boueux), ce qui favorise la contamination. La saisonnalité de la maladie est très marquée, avec une recrudescence estivo-automnale liée à la chaleur et aux précipitations.
Les Leptospira sont des bactéries susceptibles d'infecter un grand nombre de mammifères sauvages (rongeurs et insectivores : rats, tangues, musaraignes, etc.) et domestiques (bovins, ovins, caprins, porcs, chiens), qui servent de réservoirs et les excrètent dans leur urine. Les bactéries peuvent survivre plusieurs mois dans un milieu humide et chaud. Il existe plus de 250 sérovars d'espèces de Leptospira, avec plusieurs sérovars endémiques dans une zone géographique donnée.
Certaines professions (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs…) et les personnes pratiquant des loisirs nautiques (baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyonning...) sont particulièrement à risque. Chez l'homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les muqueuses.
Les signes cliniques initiaux peu spécifiques (céphalées, fièvre, myalgies) peuvent conduire à un retard diagnostique et thérapeutique par confusion avec des diagnostics différentiels tels que la grippe, le chikungunya ou la dengue.
Mesures de prévention et de protection individuelle contre la leptospirose :
Après une exposition à risque :
Ces mesures sont à renforcer durant la saison des pluies.
Il existe une vaccination contre la leptospirose. Son efficacité étant limitée à certaines souches de leptospire, elle est rarement réalisée en pratique, concernant essentiellement les professionnels.
Source : ProMED.