En Russie, augmentation des cas d’opisthorchiasis dans la région de Novossibirsk.

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En Russie, dans la région de Novossibirsk, le nombre de cas d'opisthorchiasis a augmenté en 2022 : selon les données fournies par le Bureau Rospotrebnadzor pour la région, 2 566 cas ont été identifiés en 2022 contre 1 490 en 2021. Au cours des deux premiers mois de 2023, 423 cas ont été détectés dans la région de Novossibirsk, soit 175 cas de plus qu'au cours de la même période l'année dernière, où 248 cas avaient été détectés.

Rappels sur l' opisthorchiasis

Les Opisthorchiidae importants pour l'homme sont des parasites plathelminthes dont les espèces Opisthorchis felineus, Opisthorchis viverrini, et Clonorchis sinensis, ont chacun une distribution géographique distincte, bien que se chevauchant parfois : O. felineus est endémique en Europe et en Russie. Le cycle évolutif d'Opisthorchis nécessite à la fois le passage par les escargots et par les poissons.

La maladie est contractée en mangeant des poissons infectés crus ou insuffisamment cuits qui contiennent des métacercaires infectieux (stade enkysté). Les morbidités associées à l'opisthorchiasis sont principalement hépatobiliaires, provenant spécifiquement de la fibrose du canal biliaire et de la cholangite, et s'expriment par une variété de manifestations, telles que l'ictère obstructif, l'hépatomégalie, les douleurs abdominales et les nausées.

  • Les symptômes aigus sont plus fréquents en cas d'infection par O. felineus et peuvent comprendre une fièvre élevée, une anorexie, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, une sensation de malaise, des myalgies, des arthralgies et une urticaire. Les symptômes apparaissent habituellement de 4 à 12 heures après l'exposition.
  • Dans une infection chronique, les symptômes peuvent être plus graves et une hépatomégalie et une dénutrition peuvent être présentes. Les complications rares comprennent la cholécystite, l'angiocholite et le cholangiocarcinome (cancer des voies biliaires).

La prévention repose sur les mesures suivantes :

Ne pas consommer de poisson d'eau douce cru ou insuffisamment cuit. Les poissons légèrement salés, fumés ou marinés peuvent contenir des parasites infectieux.

Pour la préparation ou le stockage du poisson il est possible de tuer les parasites :

  • Par un cuisson du poisson de manière adéquate (jusqu'à une température interne d'au moins 63° C
  • Par la congélation du poisson :
    • à -20°C ou moins pendant au moins 7 jours (durée totale) ;
    • ou -35°C ou en dessous jusqu'à ce qu'il soit solide, et entreposé à -35°C ou en dessous pendant au moins 15 heures ;
    • ou à -35°C ou à une température inférieure jusqu'à obtention d'un produit solide et entreposé à -20°C ou à une température inférieure pendant au moins 24 heures.

Source : Outbreak News Today.

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